« Les Etats sont appelés à mettre en place des mécanismes nécessaires basés sur la gestion de l’identité, afin de répondre à la crise sanitaire et les mouvements des populations ». Ceci ressort d’une table ronde virtuelle qui a réuni, ce 8 avril, les experts, les membres des gouvernements, les représentants des agences de développement et d’autres acteurs impliqués dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
(CIO Mag) – C’est sous le thème « certificats de vaccination et la gestion de l’identité », qu’ID4Africa a réuni au cours d’une table ronde virtuelle ce 8 avril, plusieurs acteurs impliqués dans le développement. En cette occasion, les participants ont échangé sur les applications et les politiques correspondantes que pourraient adopter les gouvernements alors qu’ils étudient la faisabilité du certificat vaccinal afin de faciliter la réouverture des frontières et la relance des économies.
En guise de mot d’ouverture, Dr Joseph Atick, expert en matière d’identité, et fondateur de l’organisation ID4Africa a indiqué aux participants que ce panel « est un cadre d’échanges et de réflexion sur des mécanismes pouvant faciliter la relance des activités et des voyages ». Dans leurs allocutions, les panélistes ont insisté sur les conséquences de la pandémie sur les mouvements des populations et la nécessité de la mise en place d’une bonne politique de gestion identitaire.
Certificat vaccinal
Claran Carolan, représentant l’Organisation de l’Aviation civile Internationale (ICAO), a insisté sur les conséquences de la pandémie sur les mouvements des populations et les activités d’ICAO. Face à la nécessité de la reprise effective des voyages, elle a plaidé sur la mise en place du certificat vaccinal.
« Le vaccin est présenté comme élément fondamental et crédible sur le plan international et nous utilisons ces arguments pour soutenir le passeport-covid. Si un pays souhaite mettre la vaccination parmi les critères de voyage, alors nous les utilisons. Nous allons faire tout pour que les certificats soient sûrs et les tests vérifiables ».
Prenant la parole, Alan Gelb du Center for Global Développement, a demandé aux décideurs de renforcer leur système de mobilité par l’intégration de l’informatique dans la gestion des mouvements des populations. « La mobilité internationale est un sujet important pour les pays en développement y compris en Afrique (…) S’il faut conseiller un gouvernement, j’aurai 2 conseils : le premier est de mettre son système en ordre. Nous savons que seuls 30% des pays à faible et moyen revenu ont des structures informatiques qui leur permettent de faire face aux problèmes d’identification, ce secteur doit être amélioré. Le deuxième est d’avoir son infrastructure en place », a-t-il dit.
« Nous recommandons le passeport-covid »
De leur côté, Natscha Ratanaprayul et Derick Muneene, représentants l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans ce panel ont expliqué l’importance du certificat vaccinal dans la lutte contre la pandémie. Ces derniers ont encouragé les Etats dans la mise en place des mécanismes basés sur les technologies pour la relance de l’économie.
« Le certificat montre le statut vaccinal de l’individu et n’est pas à utiliser comme document d’identité », a déclaré Natscha, ajoutant que : « Le smart vaccination certificate est concentré sur le certificat de vaccination et nous recommandons le passeport-covid. Les données reprises ne doivent donner que l’information sur l’état de santé de la personne et ne peuvent pas être utilisées pour d’autres fins ».
Leurs points de vue ont été soutenus par Rajeshkumar, représentant d’ISO, une organisation internationale ayant pour but de produire des normes internationales dans les domaines industriels et commerciaux. « Nous savons que les informations ne sont pas en ligne mais elles sont sur un papier que l’on apporte et tout le monde peut le vérifier. Quand vous vous faites vacciner, vous devez prendre le certificat pour vos voyages, le certificat est un élément dont on a besoin après le test », a-t-il dit.
Notons qu’ID4AFRICA organise d’autres tables rondes virtuelles qui auront comme thème les innovations et solutions qui pourraient aider dans la mise en place de politiques que les gouvernements souverains pourraient adopter dans les cadres interopérables discutés au cours de la table ronde de ce 8 avril.
Enock BULONZA