(CIO Mag) – Est-ce un clin d’oeil à l’actualité politique africaine marquée par des polémiques liées à des renouvellements de mandats à la tête des Etats ? Ce qui est sûr, c’est qu’après 5 ans aux commandes du CTIC Dakar, Régina Mbodje a envie d’aller faire autre chose. Plus qu’une simple volonté, c’est une décision que l’ingénieure informaticienne de formation va matérialiser sous peu. “Je vous annonce que j’ai décidé d’aller vers de nouveaux horizons et d’embrasser de nouveaux challenges. Je quitterai donc la tête de CTIC Dakar dès que mon remplaçant sera recruté”, écrit Régina Mbodje sur son compte LinkedIn.
Le CTIC Dakar a une bonne assise aujourd’hui
Toutefois, elle ne se sent pas inquiète quant à l’avenir du premier incubateur en Afrique de l’Ouest franophone. “L’équipe CTIC aujourd’hui solide est très opérationelle, je ne doute pas qu’elle saura toujours être à la hauteur, pour tenir le flambeau de CTIC, avec dévouement et enthousiasme, aux côtés de celui ou celle qui dirigera CTIC à ma suite”, conclut Mme Brown qui promet de partager “les TDR du poste sous peu” avec ses abonnés LinkedIn. Son annonce a suscité plusieurs réactions dont celle de Seyni Fati, chef de projets à Smart Africa : “Je suis fier de toi et de tout ce que tu as accompli au CTIC. Je sais que tu feras encore mieux (…)”.
Des locaux plus grands aujourd’hui
Lors de notre spécial numéro Sénégal / Côte d’Ivoire où il était question de comparer les économies numériques des deux pays, Régina Mbodje qui a démarré sa carrière en qualité d’informaticienne chez Mobil Oil, se disait fière d’avoir réussi l’extension des locaux de l’incubateur qui devrait aussi se voir attribuer d’autres dans l’enceinte du futur Parc des technologies numériques du Sénégal (avec implantation dans la ville dite de l’émergence de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres du centre ville de Dakar). Elle nous confiait que “pour atteindre ses objectifs en termes de création d’emplois, d’entreprises et d’accompagnement des entrepreneurs, CTIC Dakar avait besoin de plus d’espace”.
Faire monter la force de frappe
Grâce à son plaidoyer et à l’appui de ses équipes, l’incubateur qui entend devenir “le plus grand pôle d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest francophone” et le “hub technologique à l’horizon 2020 avec l’appui de l’Etat du Sénégal, des partenaires au développement et des partenaires historiques”, peut “voler de ses propres ailes et générer ses propres revenus” avec un équilibre financier désormais acquis pour “sortir de la vulnérabilité des cotisations”.
Mais Mme Brown qui sait que le CTIC peut viser plus loin estime qu’il doit “tripler le nombre d’entreprises incubées à partir de 2018”, “ramener le CA (chiffres d’affaires, Ndlr) des entreprises incubées au delà de 3 milliards de CA annuel” et “créer plusieurs centaines d’emplois à l’horizon 2020” tout en se dotant d’un fonds d’amorçage propre et d’un club de business angels.
Elimane, Dakar