(CIO Mag) – Du rachat de la société qu’il dirigeait, le directeur général de Tigo retient au moins une chose : jamais, sur le continent, il n’avait vu une convergence entre des services financiers incarnés par le groupe Wari et un opérateur de téléphonie qui s’appelle Tigo. Le patron de la filiale du Luxembourgeois Millicom estime que le PDG de Wari est un homme fort expérimenté. En atteste, cette réponse faite à Dakaractu à qui il a accordé une interview, sans doute la dernière. Lorsque nos confrères lui ont demandé s’il avait des conseils à lui prodiguer, il dit ceci: “Kabirou Mbodje est un directeur général très expérimenté. Ce qu’il a bâti à la tête du groupe Wari, est impressionnant”, avant d’ajouter immédiatement: “Je lui demanderais plutôt des conseils pour savoir comment il y est arrivé.”
Est si le redressement fiscal de 5 milliards F CFA dont Tigo faisait l’objet avait quelque chose à voir avec les supputations un temps de son départ de l’entreprise ? Diego Camberos balaie tout et préfère plutôt dédramatiser ” Toutes les entreprises du Sénégal font face à ces défis à la fin de chaque année. Alors, comme elles, Tigo fait face à ces problèmes de taxe dans la gestion normale de son business”. Mais, par contre, cette fois, il va partir (naturellement) du Sénégal. Le futur ancien DG de Tigo a même donné des détails. Ce sera en Asie, toujours dans les télécommunications “avec un groupe différent et un autre défi”. Toutefois, il reste un défi qu’il n’a toujours pas relevé au Sénégal : la 4G. Certes, il admet qu’elle est importante, mais Diego Camberos donne l’impression de n’en avoir pas souffert préférant mettre en avant “l’Internet de haute qualité” que sa société met à la disposition de ses clients. Mais, il assure que les démarches en vue de l’acquisition de la 4G sont toujours “en cours”.
Ousmane Gueye, Dakar
Articles associés :
♦ Sénégal : Wari acquiert Tigo, le deuxième opérateur mobile
♦ Cession de Tigo au groupe Wari : les détails de la transaction