Le conseil de surveillance de Facebook a été appelé à prendre en compte les droits des minorités ethniques, religieuses et linguistiques dans ses décisions notamment en matière de discours de haine, a rapporté l’ONU dans une publication, mercredi 23 décembre 2020.
(CIO Mag) – « Le discours haineux en ligne est l’un des plus grands défis actuels à la dignité et à la vie humaines », a déclaré Fernand de Varennes, un expert des droits de l’Homme des Nations unies.
D’après lui, ces minorités sont la cible la plus probable des discours de haine en ligne. Et pourtant, ces discours « entraînent souvent de graves préjudices dans le monde réel, et peuvent même conduire à un nettoyage ethnique et à un génocide », a ajouté le spécialiste.
Il considère cette omission de la part de Facebook « troublante et contraire au droit international des droits de Homme », alors que ses normes communautaires devraient être alignées sur la définition du « discours de haine ».
Ainsi, il recommande que le réseau social américain examine l’article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration de 1992 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, ainsi que d’autres jurisprudences sur les droits des minorités.
Cependant, en novembre dernier, Facebook a affirmé qu’il détectait et supprimait 95 % du contenu haineux avant que quiconque ne le voit. Soit 10 à 11 vues de discours violents sur 10 000 vues de contenu.
Le groupe s’était également réjoui de sa progression dans la détection du contenu préjudiciable. Quoique l’IA se laisse tromper par le contenu multimédia qui ne facilite pas la détection des discours haineux, avait-il justifié.
Aurore Bonny