(CIO Mag) – Le processus d’adoption de la stratégie sénégalaise en matière de e-santé a déjà été lancé et le passage à l’action ne devrait pas tarder. C’est ce qui est ressorti de la 7e édition du cycle de conférence dit “Les Mardis du numérique”. Le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui a présidé les travaux a détaillé les priorités contenues dans ce plan qui s’étend entre 2018 et 2023. Entre autres urgences, “impulser et promouvoir l’accès aux soins de qualité par le biais de la télémédecine”, “favoriser la prévention et la prise en charge du risque-maladie à travers une plus large diffusion d’informations sur la santé et une digitalisation de la couverture maladie universelle”, “renforcer les performances du personnel de santé par l’utilisation optimale des TIC” et “améliorer la gouvernance sanitaire grâce à la disponibilité d’informations de qualité et sécurisées”.
De la nécessité de veiller sur les données personnelles
Toutefois, le successeur de Awa Marie-Coll Seck au département santé du Sénégal a tenu à attirer l’attention des professionnels sur les risques liés à l’exploitation des données médicales. Une grosse préoccupation qu’il partage avec Ibrahima Nour Eddine Diagne, le président de l’African Performance Institute, organisateur des “Mardis Numériques” et Mamadou Thiam, membre de l’Organisation des professionnels des TIC (OPTIC). D’ailleurs, ce dernier a clairement fait savoir que “la majorité des praticiens sont hors-la loi” pour ne s’être pas conformés aux textes en vigueur sur la protection des données personnelles des patients. De son côté, le président de l’ordre national des médecins du Sénégal section B, Dr Amadou Niasse, a mis l’accent sur la nécessité de protéger le secteur et particulièrement la médecin dans un contexte marqué par la multiplication d’applications de toutes sortes.
Le président de l’API dresse un “bilan satisfaisant” des Mardis du Numérique
Ibrahima Nour Eddine Diagne, par ailleurs administrateur général de Gainde 2000, s’est dit réjoui par le succès qu’a rencontré la série de conférences lancée il y a déjà plusieurs mois en vue de contribuer au développement du numérique au Sénégal accompagné par la Stratégie Sénégal Numérique 2025. “Nous n’avons pas voulu être un spécialiste d’une chose. Nous avons plutôt voulu être un acteur qui amène ceux qui ont les leviers des différents domaines que nous avons abordés à considérer la globalité des enjeux”, explique Monsieur Diagne qui rappelle les différentes thématiques passées au crible allant du commerce en ligne à l’enseignement supérieur en passant par les professions réglementées, la presse, l’emploi ou encore la transformation digitale. Pour le moment, aucune date n’a été avancée pour la reprise des conférences. “On y réfléchit. On va programmer une autre édition avant le ramadan”, promet le président de l’API.