(CIO Mag) – Il a sacrifié sa jeunesse sur l’autel de la vie à 100 à l’heure. Fan de bling bling et du m’as-tu vu, T.M ne paraîtra plus dans le quartier avec des biens mal acquis. En tous cas pendant plusieurs jours. Il a été arrêté, ainsi que quatre de ses compères, et mis à la disposition du Parquet d’Abidjan, Côte d’Ivoire, pour s’être adonné à la cyber-délinquance. Notamment sur la personne de FA, un homme de nationalité sénégalaise, résidant en République Démocratique du Congo.
Tout est parti d’une relation passionnée entretenue sur les réseaux sociaux entre FA et une demoiselle nommée Danielle X. Au cours de cette idylle virtuelle, les tourtereaux poussent le vice jusqu’à s’échanger des vidéos à caractère pornographique. FA, qui s’est laissé aller à cette pratique déconseillée, tombera des nues quand il sera contacté via WhatsApp par un individu avec le numéro de téléphonie mobile de son amant.
Lire aussi » Chantage à la vidéo : les 5 signes avant-coureurs d’un harcèlement 2.0
L’individu en question, c’est T.M. Maintenant qu’il est en possession de plusieurs vidéos de FA, il décide de faire tomber son masque et se présente sous sa vraie identité. En réalité, Danielle X n’était qu’un faux profil derrière lequel se cachait T.M, l’un de ces cyber-délinquants qui épient les réseaux sociaux à la recherche de proie à arnaquer.
Commence alors la seconde phase du crime : le chantage à la vidéo. T.M réclame de fortes sommes d’argent à FA, faute de quoi ses vidéos compromettantes seront divulguées sur tous les réseaux sociaux. Pris dans l’étau, la victime s’exécute en espérant que le cyber-délinquant tienne sa promesse de supprimer les fichiers. Ce qui ne sera pas fait, le bourreau revenant chaque fois à la charge.
Lire aussi » Chantage à la vidéo : la police ivoirienne met le grappin sur un présumé brouteur
N’en pouvant plus, après avoir transféré à son geôlier environ 2 190 000 FCFA, soit 3350 euros, FA saisit la Plateforme ivoirienne de lutte contre la cybercriminalité.
Très vite, T.M est appréhendé dans la commune de Cocody. Il passe à table. Il se dit couturier et cite ses quatre colocataires avec qui ils s’adonnent à la cyber-délinquance. Ces derniers sont aussitôt interpellés par la PLCC.
Devant le tribunal de première instance, ils répondront de plusieurs accusations : utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, enregistrement illégal de communication privée, menaces de publication d’image à caractère sexuel, chantage suivi d’escroquerie sur internet.
Anselme AKEKO
anselme.akeko@cio-mag.com
Source : PLCC