Houda-Imane Faraoun, une femme bien « connectée »

A l’occasion de la journée mondiale de la femme, mardi 8 mars 2017, CIO MAG a décidé de mettre à l’honneur les femmes de l’écosystème numérique africain. Ministres en charge de l’économie numérique, dirigeantes de grandes entreprises et entrepreneuses innovantes. Voici le portrait de 8 femmes actrices de l’émergence numérique du continent.

Ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Houda-Imane Faraoun, native de Sidi Bel Abbas, a vu le jour le 16 juin 1970. En 1995, elle obtient son bac en Sciences exactes. Ensuite, elle s’inscrit à l’université Djilali-Liabes de Sidi Bel Abbes où elle décroche un DES en physique du solide en 1999. Portrait.

(CIO Mag) – En 2001, elle soutient son magistère, toujours en physique de l’état solide, avec la mention très honorable. Fidèle à son université et à sa spécialité, elle s’inscrit en doctorat, pour développer un travail théorique sur les méthodes de simulation des métaux et leurs alliages. Quelques années plus tard, elle postule pour une thèse industrielle en sciences de l’ingénieur à Belfort (France). Elle décroche une bourse de la région de Franche-Comté, dans le cadre d’un projet de développement impliquant un consortium de plusieurs partenaires européens, entres autres, Rolls-Roys. Houda Imane Faraoun a beaucoup d’expériences et de compétences, forte et sans faiblesse. Après quelques années passées entre l’Algérie et le France, elle décide de rentrer pays.  Puis, elle devient enseignante-chercheur dans une unité de recherche en matériaux et énergies renouvelables à l’université de Tlemcen en 2006. Elle y forme une douzaine de doctorants. Elle avait comme projet de monter une équipe et de créer une entité de recherche dans le secteur des matériaux et des TIC. Directrice générale de l’ANDRU puis de l’ATRST depuis 2011, elle préside la Commission intersectorielle de promotion, de programmation et d’évaluation de la recherche scientifique et technique « Sciences fondamentales » et elle est membre du Comité sectoriel permanent du MERS. Elle préside également le conseil d’administration du Centre de recherche en analyse physico-chimiques (CRAPC) et la Commission des marchés publics du Centre de recherche en économie appliquée (CREAD), tout en siégeant dans le conseil d’administration de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET) jusqu’à sa nomination à la tête du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), en mai 2015. Rappelons que, Houda-Imane Faraoun est l’auteur de plus de 40 publications scientifiques de même qu’elle a présenté plusieurs communications au niveau national et à l’étranger. Membre du Comité de formation doctorale « Physique de la matière condensée », elle est également responsable de la spécialité et chef d’équipe de recherche « Métaux et alliage » relevant de l’unité de recherche rattachée à l’université Abou-Bakr-Belkaid.

Son plan d’action 2015 -2019

Le plan d’action du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication vise à moderniser, adapter et généraliser les infrastructures de télécommunications pour promouvoir l’utilisation des TIC et favoriser l’insertion de notre société dans une économie fondée sur la connaissance et le savoir. Cette stratégie nationale pour le haut et très haut débit sera poursuivi afin de connecter, par fibre optique. La ministre lutte pour mettre un service postal performant dans le but d’entreprendre la généralisation de l’informatisation des bureaux de poste, le déploiement de guichets automatiques bancaires, le développement de la monétique et la mise à disposition de moyens de paiement modernes et diversifiés….ces mesures seront prises pour garantir l’accueil des citoyens et la diffusion équitable, sur l’ensemble du territoire national, des services et prestations, avec une qualité et une sécurité répondant aux normes internationales. Sur le plan d’activité spatial, aujourd’hui, plusieurs  satellites déjà mise en exploitation, les études et l’intégration, par les expertises nationales, des satellites Alsat 2B et Alsat 1B sont en cours pour leurs lancements. A ce titre, le Gouvernement veillera à la finalisation de la mise en œuvre du programme spatial, entres autres, la conception, la réalisation et le lancement des systèmes spatiaux répondant aux besoins nationaux (Alcomsat 1, Alsat 3 et Alsat 4) et le développement d’applications pour leur exploitation,  la mise en place d’infrastructures spatiales (complexe de Boughezoul) et l’acquisition d’équipements spécifiques (Centre des Applications Spatiales et centre de développement des satellites) et  le développement et la mobilisation d’une compétence humaine spécialisée dans ce domaine hautement technologique par l’intensification des programmes de formation et de transfert du savoir faire.

Du haut et du très haut débit

À travers les infrastructures, les moyens de télécommunications et l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), le MPTIC a élaboré un plan national de développement des TIC. Ce plan s’articule autour d’un certain nombre d’objectifs majeurs dont la concrétisation contribuera d’une manière effective à la mise en œuvre des directives du programme de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, qui visent au premier lieu  la consolidation d’une Algérie sereine, l’amélioration de la bonne gouvernance, la poursuite du développement humain et l’accroissement de la dynamique de la croissance économique. Considéré comme l’un des principaux piliers de développement, le déploiement du haut et très haut débit engendrera de multiples et profonds changements dans pratiquement tous les domaines : croissance, compétitivité, innovation, etc. Par conséquent, le réseau de télécommunications à haut débit et très haut débit devra être en mesure d’offrir les capacités nécessaires sur tout le territoire national avec une qualité et une sécurité aux normes internationales. Ce réseau représente la plateforme sur laquelle repose l’ensemble des actions visant la mise en ligne de services aux citoyens, aux entreprises et aux administrations. L’objectif majeur est de réaliser une infrastructure de télécommunications haut et très haut débit, sécurisée et de haute qualité de service sur tout le territoire national. A cet effet, des actions d’importances majeures visant le renforcement, la densification, la diversification des technologies d’accès et la sécurisation des infrastructures à haut et très haut débit sont lancées ou sont en cours de lancement. Elles concernent l’octroi des licences 3G aux trois opérateurs mobiles (2013), la 4G LTE fixe (2014), la 4G LTE mobile (prochainement), la généralisation du déploiement de la fibre optique à l’échelle nationale et la réduction de la fracture numérique (service universel de télécommunications). Rappelons que Houda Imane Faraoun est la plus jeune ministre du gouvernement algérien.

 

PRÉCÉDENTES ACTIVITÉS :

Recherche scientifique, enseignement supérieur

ÉTUDES :

Université de Sidi Bel Abbes

SES GRANDES DATES :

1979 : Naissance à Sidi Bel Abbes

1999 : Diplôme d’études supérieurs (DES) en Physique du solide

2001 : Magistère en Science des matériaux

2002 : Bourse industrielle en Franche-Comté (France)

2005 : Doctorat à l’Université de Sidi Bel Abbes

2006 : Enseignante-chercheur à l’Université de Tlemcen

2011 : Direction de l’Andru

2012 : Direction de l’ATRST

2015 : Ministre de la Poste, des Technologies de l’information et de la Communication

Par Youcef MAALLEMI

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