Incidents mortels lors d’un match au Sénégal : des internautes dans le viseur de la Justice

(CIO Mag) – Des investigations sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. C’est la décision prise par le parquet de Dakar, qui a mis à contribution la Section recherches de la gendarmerie. Le procureur de la république Serigne Bassirou Gueye veut la lumière sur le drame survenu au stade Demba Diop, lors de la finale de la Coupe de la ligue de football professionnel. Les incidents survenus samedi dernier à Dakar ont fait 08 morts et 102 blessés. Des internautes à travers des commentaires sur les réseaux sociaux ont soutenu le drame. Ce qui fâche le maître des poursuites qui cherche à mettre la main sur les auteurs et éventuels complices qui se signalent sur Facebook, faisant ainsi l’apologie du crime. « Les auteurs de commentaire désobligeant seront punis. La Section recherches de la Gendarmerie se charge de chercher des traces sur Facebook », rapporte le procureur. Selon lui des faits aussi graves ne doivent pas faire l’objet d’une apologie.

« Les auteurs des propos incendiaires sur les réseaux sociaux sont dans le viseur de la justice. L’ordre a été donné aux enquêteurs de les identifier et de les poursuivre pour apologie au crime. Il y a des commentaires sur Facebook, effectivement. J’en ai reçu certains qui sont vraiment désobligeants. Le commandant de la Section de recherches m’a informé de cela. Je lui ai demandé d’aller dans ce sens pour essayer d’identifier les personnes », a-t-il soutenu.

Fuites au Bac via WhatsApp

Le procureur de la république qui a rencontré la presse ce lundi a révélé, en outre, que les fuites au Bac général 2017, ont été amplifiées par le réseau social WhatsApp. « Il est apparu que les sujets de ces épreuves étaient échangés contre des sommes compris entre 25 000 et 250 000 francs CFA. Le recours aux réseaux sociaux notamment WhatsApp a favorisé la propagation rapide de la fraude », selon Serigne Bassirou Gueye.

42 interpellations

Le maitre des poursuites informe qu’au total 42 personnes ont été arrêtées et déférées au parquet. Parmi elles, 1 proviseur de lycée, 3 professeurs de lycée, 3 agents de l’Office du bac, 23 candidats au Bac 2017 et 3 candidats qui ont réussi en 2016 par la fraude et d’autres personnes qui s’activent dans d’autres secteurs.

Plusieurs chefs d’accusation retenus

« Nous avons procédé à l’ouverture d’une information judiciaire contre les personnes visées. Elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs, fraude aux examens, escroquerie, obtention frauduleuse d’avantages matériels, entre autres. Le juge d’instruction du premier cabinet a été saisi de l’affaire », rapporte Serigne Bassirou Gueye, qui ajoute que 16 demandes de placement sous mandat de dépôt ont été envoyées au juge ; il lui revient de poursuivre ou non».

Joe Marone, Dakar

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