Imposée en juillet dernier afin d’accroître la levée du fonds de l’Etat d’un montant de 49,8 millions de cédis (près de 25,5 millions de dollars) visant à soutenir les activités annuelles de développement pour un Ghana nouveau, la taxe d’importation de 20% sur les téléphones et accessoires mobiles va-t-elle contre les intérêts des commerçants ? Si on s’en tient à la déclaration de l’Association des vendeurs de téléphones portables et d’accessoires pour mobile, la semaine dernière à Accra, on pourrait répondre par l’affirmative. En effet, au cours d’une conférence de presse, le président de l’Association, Joseph Osei Agyemang a laissé entendre que de nombreux commerces à travers le pays connaissent des difficultés de trésorerie depuis la création de cette taxe. Aussi a-t-il appelé le Gouvernement à la retirer non sans préciser que les commerçants ne veulent pas échapper au paiement des impôts nécessaires à la construction d’un meilleur Ghana. Bien au contraire. Seulement, cette politique est, selon eux, inefficace pour atteindre les objectifs visés par l’Etat. Quand on sait que cette l’imposition sur les téléphones et accessoires mobiles importés a été déjà proposée en 2008 puis supprimée la même année, les commerçants ne sont-ils pas en droit de s’interroger sur son efficacité ?