La 6ème édition du HackerLab, le concours national de détection des talents en cybersécurité, a connu son dénouement ce 06 octobre à Cotonou, au terme de 48h de compétition âprement disputée entre une vingtaine d’équipes.
(Cio Mag) – Le HackerLab 2023 au Bénin, c’est 400 participants en phase de sélection pour une vingtaine d’équipes en finale. « Les objectifs sont plus qu’atteints, rassure Miguel Sossouhounto, responsable du département cybersécurité et investigation à l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN). A travers cette compétition, l’ASIN veut créer un vivier national de talents en cybersécurité afin de construire une communauté dans le secteur naissant de la cybersécurité au Bénin. Nous avons su créer une communauté d’hackers éthiques, le bjWhiteHats qui regroupe plus de 500 membres composés de jeunes issus des éditions précédentes du HackerLab que nous suivons et qui participent à différentes formations. »
Pendant 48h, ces équipes se sont affrontés dans divers défis couvrant de multiples thèmes tels que la criminalistique, la stéganographie, la rétro-ingénierie, l’exploitation binaire, l’exploitation Web, la programmation, etc. autour de la thématique centrale : « les gardiens des trésors royaux ». « Grâce à notre esprit d’équipe, notre travail et notre stratégie, nous avons pu tirer notre épingle de jeu. Vu qu’on est 4 dans l’équipe, il fallait que chacun se spécialise dans un domaine. Dès le début de la compétition, on ne s’est pas dispersés. Chacun a foncé dans les challenges qui le concernaient. On ne s’est pas laissés entraîner par le cours du jeu », se réjouit Judicaël Agbo-Akpali, membre de l’équipe Heviosso gagnant du HackerLab 2023, et titulaire d’une licence en sécurité informatique à l’Institut de formation et de recherche en informatique (IFRI).
Michkath Olowolagba, gagnante du prix spécial de la meilleure femme de la compétition, et membre de la deuxième équipe lauréate du concours, n’entend pas se contenter de cette distinction : « On va continuer à s’entraîner pour occuper la première place de la compétition l’année prochaine. » Comme elle, l’ensemble des gagnants est reparti avec des chèques allant de 200 mille à deux millions de francs Cfa, des bons de certification CEH practical, des kits de connexion Internet ou des ordinateurs portatifs.
La plupart des participants à cette compétition compte poursuivre leurs études au niveau master. D’autres souhaitent y compléter des certifications ou des formations de remise à niveau. Ils se rejoignent pour finir une communauté d’hackers éthiques d’environ 500 membres et pourront être redéployés dans des entreprises privées ou au service de l’Etat.
