Face à la percée de l’intelligence artificielle, les pays africains doivent anticiper sur le contrôle. C’est la conviction d’un spécialiste de la question.
L’intelligence artificielle est en train de s’imposer à tous les usages. Mais il est nécessaire pour les pays de prendre le contrôle dès à présent. C’est la conviction de Seydina Moussa Ndiaye, membre de l’organe consultatif des Nations unies sur l’IA. Selon lui, les Etats africains doivent d’ores-et-déjà travailler à un meilleur contrôle de l’IA.
Si on ne le fait pas, estime le spécialiste, « l’Afrique risque de devenir le cobaye pour tester de nouvelles solutions y relatives sans réel contrôle de cette technologie ». Poursuivant, il indique que la puissance de l’IA, combinée aux progrès de la biotechnologie ou de la technologie, pourrait être utilisée et l’Afrique pourrait être le lieu où toutes ces nouvelles solutions sont réellement testées. Dans ce cadre, poursuit M. Ndiaye, en termes réglementaires, certains aspects n’ont pas été pris en compte.
« Le cadre même d’application des idées et des réglementations existantes n’est pas efficace. Concrètement, et quand on ne contrôle pas ces choses, cela peut arriver sans que personne ne le sache. Nous pourrions utiliser l’Afrique comme cobaye pour tester de nouvelles solutions, ce qui pourrait constituer une très grande menace pour le continent », a-t-il ajouté. Toutefois l’expert se dit convaincu que la technologie peut être utilisée pour résoudre certains problèmes, notamment dans le domaine agricole, de la santé, l’IA pourrait en effet résoudre de nombreux problèmes, notamment celui du manque de personnel.