Ile Maurice : beaucoup reste à faire pour assurer la compétitivité du secteur numérique

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(Cio Mag) – Malgré les efforts fournis par le gouvernement pour développer l’industrie des TIC, notamment le concept de «smart Mauritius» et le projet de 3e câble sous-marin à fibre optique pour améliorer significativement la qualité d’Internet, le ministre mauricien des Technologies, Pravind Jugnauth, estime que «beaucoup encore doit être fait pour assurer la compétitivité du secteur sur le long terme».

Il l’a affirmé hier, mercredi 15 avril, à l’ouverture de la 2e rencontre pour l’amélioration de la connectivité numérique en Indianocéanie, une rencontre qui se déroule sur deux jours, à l’hôtel Le Méridien, à Pointe-aux-Piments, et qui vise à faire le point sur ce qui se passe dans chacun des pays de la région et ailleurs dans le monde, rapporte la presse locale.

Se joignant à cette interpellation ministérielle, le secrétaire général de la Commission de l’Océan indien (COI), Jean-Claude de l’Estrac, a, lui, mis l’accent sur les disparités qui existent entre les régions du monde en ce qui concerne l’accès à Internet. «Notre région, a-t-il indiqué, est relativement marginalisée sur le plan de la connectivité numérique. Nous avons du retard comparé à ce qui se passe sur le continent africain. L’Estonie, un petit pays comme Maurice, a aussi fait des progrès considérables sur ce plan-là.» Il est donc «indispensable», selon lui, que Maurice essaie de combler son retard à ce niveau. «Nous ne serons pas véritablement une île intelligente, une cyber-île si nous n’arrivons pas à résoudre ces problèmes-là», estime-t-il. Aussi a-t-il mis en exergue l’impact d’un meilleur accès à Internet sur la croissance économique d’un pays. «Plus il y a de pénétration numérique, plus ça aide la croissance. C’est mesurable. On sait que 10% de l’amélioration de la pénétration de l’internet donne entre 1 à 1,4% de croissance. C’est un levier de développement, une infrastructure de base», a-t-il expliqué.

Fort de cela, la COI s’attelle, selon son secrétaire général, à soumettre «un plan ambitieux» au prochain fond européen de développement. C’est l’EIOC 2020 qui «vise à donner les moyens de développer la connectivité numérique dans la région.»

A noter que l’île Maurice figure à la 45è place dans le Rapport mondial sur les technologies de l’information 2015 du Forum économique mondial, qui a été publié hier sous le thème «Les TIC pour une croissance inclusive». Le rapport indique que l’île Maurice fait partie des pays qui ont nettement progressé depuis 2012 dans l’indice de préparation aux réseaux. Qui évalue chaque année les facteurs, les politiques et les institutions permettant à un pays de tirer parti des technologies de l’information et de communication (TIC) pour une prospérité partagée.

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