Internet : l’Afrique a son domaine «.africa »

Le nom de domaine « .africa » est désormais opérationnel. Annoncé en mars, le nom de domaine africain est lancé en juillet lors du dernier sommet de l’Union Africaine. Depuis le 4 juillet donc, le continent fait un pas de plus dans la construction de son identité numérique.

(CIO Mag) – A 18 euros soit 17 dollars par an, c’est un excellent départ pour l’Afrique d’affirmer sa souveraineté et construire son identité sur Internet. Le coût accessible du nom de domaine du continent va être un facteur déterminant pour susciter d’engouement auprès des opérateurs économiques du contiennent, surtout si les conditions de sécurité de ce domaine sont garanties.

Depuis le lancement du premier domaine il y a 32 ans, l’Afrique avait de bonnes raisons pour se doter d’un domaine qui reflète ses aspirations : le .africa. Le continent grouille d’initiatives et est de plein pied dans sa transformation numérique. Ce nom de domaine est un accélérateur pour cette transformation, d’autant puisqu’il donne aux acteurs du web et du numérique sur le continent une identité propre à l’Afrique.

Annoncée depuis mars derniers, le .africa est une vitrine du continent sur Internet. Il va promouvoir les institutions et initiatives africaines auprès des internautes du continent et donne à l’Afrique une notoriété sur le web. C’est pourquoi, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Ndlamini-Zuma l’a qualifié de « mine d’or ». Elle estime aussi que ce domaine va permettre à l’Afrique de se raconter, comme le rapporte RFI-radio France Internationale-.

Le .africa, c’est aussi de tout point de vu, l’affirmation d’une souveraineté numérique. Mais avant, les institutions du continent devront se mettre au .africa pour soutenir cette dynamique et prouver qu’il est sûr et fiable. Ensuite, les opérateurs économiques, ceux du secteur d’Internet devront suivre. La société civile africaine, les influenceurs et autres initiatives pourront rejoindre le mouvement. Il s’agira de consolider, par les africains, cette identité numérique dont le continent vient de se doter et qui est gérée par une société africaine, la sud-africaine ZA Central Registry.

Des impacts économiques ?

L’union africaine devra se voir verser une partie des revenus devra être versée à la commission de l’UA pour son financement, selon plusieurs sources. Ce qui donnera à la commission des ressources pour son fonctionnement. Une autre manière de donner à cette importante institution du continent son autonomie financière.

Pour les usagers, le coût accessible (18 euros ou 17 dollars) va permettre d’économiser de l’argent. Et pour cause, les prix pratiqués sur le continent jusque-là  peuvent avoisiner 200 dollars. A cela s’ajoute une stimulation pour la création de solutions à identité africaine. Sans oublier la meilleure visibilité qu’offre ce domaine et qui aura certainement des retombées économiques pour les acteurs africains sur Internet.

Si l’Afrique enregistre actuellement, selon la Banque mondiale, le taux le plus fable d’accès à Internet (22%) par rapport au 44% à l’échelle mondiale, l’AU espère accélérer le taux de connectivité du continent avec des initiatives pareilles au .africa. ces infrastructures ne pourront que booster l’économie numérique sur le continent et promouvoir au mieux sa transformation numérique.

Souleyman Tobias, Lomé

Souleyman Tobias

Journaliste multimédia. L’Opendata, la transformation digitale et la cybersécurité retiennent particulièrement mon attention. Je suis correspondant de Cio mag au Togo.

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