(Cio Mag) – Internet Society (ISOC) et l’Union Africaine réfléchissent désormais ensemble à une politique harmonisée sur la protection des données personnelles. Les deux entités proposent des lignes directives dans ce sens. A l’occasion du Sommet Africain de l’Internet à Dakar, lSOC et la commission de l’UA ont rendu public de nouvelles lignes directives élaborées ensemble. Selon les deux organisations, « la protection de la confidentialité et l’utilisation responsable des données personnelles sont des facteurs critiques pour l’établissement d’une meilleure confiance envers les services en ligne, et dans le développement de l’économie numérique en Afrique ».
Pour Dawit Bekele, Directeur du Bureau régional d’Afrique de l’Internet Society, « il ne faut pas oublier les récents événements à l’international qui ont marqué l’International, ont démontré que l’absence de protection appropriée des données personnelles peuvent avoir un impact important, non seulement sur les individus concernés, mais également sur la société en général, au point de mettre en danger les systèmes démocratiques » ; allusion faite au scandale analytica.
Les utilisateurs du web au cœur des directives
Internet Society et l’UA ont, en trois points, appelé les usagers à veiller à la protection de leurs données personnelles. Ils sont invités de ce fait à, entre autres, « utiliser l’Internet et d’autres sources pour être averti des risques et avantages de l’économie numérique ou des activités en ligne ; à comprendre, exercer leurs droits et prendre action si nécessaire et à développer leur capacité à protéger leurs intérêts en ligne. » De leur côté, les Etats devront « reconnaître la confidentialité comme la base de la confiance dans l’environnement numérique, et l’importance d’une utilisation durable et responsable des données personnelles dans l’économie numérique. »
Le Sénégal, le bon élève !
L’Union Africaine se félicite des efforts du Sénégal en matière de cybersécurité. Souhila Amazouz, chargée de mission à la Commission de l’UA s’est réjouie mardi du fait que Sénégal soit le premier pays à signé la convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles. Le pays accueille d’ailleurs le Sommet Africain de l’Internet. Le Sénégal dispose aussi d’un organe en charge de la protection des données personnelles. Dispositif plutôt rare sur le continent. La Commission de l’UA et Internet Society ont profité du 5ème Sommet africain de l’internet (tenu depuis le 29 à Dakar) pour appeler les Etats africains à mettre sur pied des mécanismes pour un « Internet sûr », en se basant aussi sur l’exemple sénégalais.
Souleyman Tobias