La ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a ouvert le jeudi 20 juillet au Bravia Hotels Ouagadougou, la 2nde édition de l’IT Forum Burkina Faso. Dans le cadre du Digital African Tour 2017, CIO Mag organise cette rencontre autour du thème « Infrastructure, eGouv, harmonisation fiscale, quelle approche pour booster le numérique en Afrique ? ». Cette plateforme offre aux experts nationaux et internationaux l’occasion de questionner l’écosystème numérique du pays, afin d’identifier les blocages et les meilleures pratiques pour une transformation digitale réussie.
(CIO Mag) – Backbone national en fibre optique, Cloud gouvernemental, points d’atterrissement virtuel et d’échange internet. De grandes ambitions en cours de réalisation. Au titre des projets hyper structurants, on peut citer le projet e-Burkina visant la digitalisation intégrale des processus administratifs et le développement industriel des e-services au profit de l’ensemble de la population. Ou encore le projet technopole qui offrira au Burkina Faso un parc technologique, symbole de la détermination des autorités à hisser ce pays d’Afrique de l’Ouest au rang des économies performantes. Le jeudi 20 juillet, à la cérémonie inaugurale de la 2nde édition de l’IT Forum Burkina Faso sponsorisée par Gainde 2000 et Orange, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, la ministre burkinabé du Développement de l’Economie numérique et des Postes, a réaffirmé cette volonté politique, dont le but ultime est de « permettre un accès universel de tous les Burkinabés à la technologie, et à un prix accessible ».
Politique nationale de développement de l’économie numérique
« Depuis l’an 2000, le Burkina Faso a engagé ses projets de transformation numérique, à travers l’adoption du plan de développement de l’infrastructure nationale de l’information et de la communication, et de sa stratégie d’opérationnalisation, en 2004, baptisée cyber stratégie nationale », a expliqué la ministre Hadja Fatimata.
Précisant que « cette stratégie a été déclinée en cinq stratégies sectorielles, dont trois adoptées en janvier 2013 : eGouv, e-éducation et e-commerce ; les deux autres, e-santé et e-service pour le monde rural, étant en cours d’élaboration ». Pour atteindre ces objectifs, le ministère du Développement de l’Economie numérique a engagé, en 2016, un processus participatif qui a abouti à l’élaboration d’une Politique nationale de développement de l’Economie numérique (PNDEN) couvrant la période 2017-2026. Objectif ? Disposer d’une « économie numérique compétitive, qui impacte durablement et de façon inclusive le développement du pays ».
Selon la ministre, cette politique, « qui se veut une actualisation de la cyber stratégie de 2004, ambitionne de donner un nouvel élan au numérique comme levier transversal et essentiel à la transformation structurelle de l’économie et de la société burkinabé ».
Accélérer la réalisation des projets
Le cap est fixé, et les acteurs de l’économie numérique n’ont plus d’alternatives que de s’inspirer des expériences réussies sous d’autres cieux, pour accélérer la réalisation des projets susmentionnés. C’est dans cette optique que se déroule l’IT Forum Burkina 2017 organisé par CIO Mag, leader de l’actualité numérique au service des managers africains. « Ouagadougou représente une étape importante (…) parce qu’elle intervient dans un contexte où le pays entreprend des réalisations dans plusieurs domaines du numérique (…) Accompagner, promouvoir ces initiatives pour faire émerger les meilleures pratiques sont les raisons d’être de CIO Mag qui, depuis sa création, participe à la prise de conscience du numérique comme élément crucial du développement de l’Afrique », a déclaré Mohamadou Diallo, directeur de publication.
Questionner l’écosystème numérique du Burkina
La 2nde édition de l’IT Forum Burkina Faso rentre dans le cadre du Digital African Tour 2017 (DAT2017) que CIO Mag organise en Afrique. Après Dakar, Lomé, Cotonou, Kinshasa, Casablanca et Yaoundé, c’est Ouagadougou qui accueille la 7ème étape du DAT2017. Occasion pour les spécialistes nationaux et internationaux de la transformation digitale de questionner l’écosystème numérique du Burkina, afin d’identifier les blocages et les meilleures pratiques pour une digitalisation efficace et efficiente des services sociaux de base (éducation, santé), des secteurs clés de l’économie comme l’agriculture, mais également les technologies de rupture pour réussir la dématérialisation des services publics.
Pour cela, plusieurs sous-thèmes axés sur les infrastructures de télécommunications, la fiscalité, les applications de rupture, la confiance numérique et les leviers de financement, ont été choisis et discutés en plénières. Les débats se poursuivent le vendredi 21 sur la contribution des DSI à la transformation numérique du Burkina, et l’environnement des startups.
Anselme AKEKO
Depuis Ouagadougou, au Burkina Faso