(CIO Mag) – Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) et ses partenaires, dont la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement du Luxembourg, s’engagent à mobiliser 100 millions de dollars américains en dons et 300 autres millions de dollars sous forme de dette sur les ressources en capital ordinaires de la BAD d’ici 2030, destinés à développer les services financiers numériques pour les communautés africaines à faible revenu, annonce un communiqué de la Banque.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Mécanisme africain d’inclusion financière numérique (ADFI) lancé officiellement le mercredi 12 juin à Malabo, en Guinée équatoriale, lors des Assemblées annuelles de la BAD (du 11 au 14 juin) placées sous le thème « Intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ». L’objectif de ce fonds consiste à donner accès aux services financiers numériques à quelque 332 millions d’Africains de plus, dont 60 % de femmes, de sorte à combler les lacunes du genre par la réduction de l’écart entre les hommes et les femmes en matière de transactions financières.
Permettre aux femmes d’accéder aux services à des coûts abordables n’en demeure pas moins l’un des enjeux de l’inclusion financière, qui, à l’instar de la BAD, mobilise des donateurs et tout un éventail de groupes internationaux.
Projet pilote : système de paiement numérique interopérable
« Le projet inaugural de l’ADFI, qui sert de projet pilote à la facilité, consiste en une subvention de 11,3 millions de dollars américains de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates à la Banque et à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest », indique le communiqué, ajoutant que cette subvention « permettra la création d’un système de paiement numérique interopérable grâce auquel les usagers pourront envoyer et recevoir de l’argent à partir de portefeuilles mobiles, et de ces portefeuilles vers d’autres comptes numériques et bancaires ».
Dans sa mise en œuvre, le Mécanisme africain d’inclusion financière numérique (ADFI) collaborera avec des banques et des institutions financières non bancaires, des opérateurs de réseaux mobiles, des prestataires de services de paiements et de virements, des sociétés de technologie financière, des ministères, des organismes de réglementation et des organisations économiques régionales.
« Nous pensons qu’avec les bons investissements dans l’innovation et une croissance numérique menée intelligemment, les obstacles à l’inclusion financière seront surmontés et de meilleures perspectives économiques se présenteront pour tous », a déclaré Akinwunmi Adesina, président de la BAD.
Au cours de ces Assemblées annuelles, la BAD et ses premiers donateurs ont identifié quatre axes principaux d’intervention qui permettront de réussir l’agenda de l’inclusion financière numérique en Afrique. Il s’agit notamment des infrastructures, dont des dispositifs de paiement numérisés et interopérables ; des produits et des innovations numériques ; la réforme et l’harmonisation des politiques et des réglementations ; et le renforcement des capacités.
Anselme AKEKO