(CIO Mag) – A4AI, l’Alliance pour l’accès à l’internet, vient de publier la cinquième édition annuelle du Rapport d’Abordabilité qui met en avant les pays qui se démarquent en proposant aux consommateurs, des coûts d’accès abordables. Sur les 8 pays de l’UEMOA, le Bénin est 4ème. Toujours d’après ce même rapport, le Bénin est le pays de l’espace UEMOA où l’accès à internet est le moins coûteux (100Mo et 500Mo).
Le Bénin est suivi dans ce classement par le Burkina-Faso (2ème), le Sénégal (3ème), le Mali (4ème), le Niger (5ème), la Côte-d’Ivoire (6ème), la Guinée-Bissau (7ème) et le Togo voisin qui vient fermer la marche. À partir de 1 Giga, le Bénin se trouve à la 3ème position, derrière le Niger et le Sénégal.
La grille complète des coûts par pays est disponible sur ce lien : https://a4ai.org/extra/mobile_broadband_pricing_usd-2018Q4
Le rapport indique, par ailleurs, que certain nombre de pays d’Afrique ont connu des changements importants depuis le dernier rapport. Au Bénin, par exemple, où un Code du numérique a été adopté en 2017, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP-Bénin) est devenue nettement plus confiante et régulière en utilisant ses pouvoirs d’exécution.
Deux autres pays d’Afrique de l’Ouest ont pris des mesures clés vers la définition et la mise en œuvre des stratégies efficaces, en partenariat avec le secteur privé, contribuant ainsi à améliorer leurs scores et classements ADI dans le rapport 2018. Il s’agit du Burkina Faso, qui a gagné cinq places grâce à une série de partenariats public-privé pour construire le Backbone national et améliorer sa connectivité au niveau international.
Au Sénégal, le nouveau plan national à large bande, qui a permis de progresser de 17 places dans le classement, comprend des cibles importantes sur l’élargissement de l’accès au haut débit à travers le pays dans le cadre de la stratégie d’investissement public.
Toutefois, l’édition 2018 du Rapport d’abordabilité pointe des pays d’Afrique (Zambie, Tanzanie et Ouganda), qui, malgré les progrès réalisés dans certains domaines politiques, ont récemment commencé à taxer l’utilisation de la voix sur internet (VoIP), la messagerie instantanée et les réseaux sociaux. Selon le rapport, des taxes spécifiques au secteur comme celles-ci perpétuent le mythe que l’accès à Internet et à l’utilisation des réseaux sociaux sont un luxe. De plus, elles limitent de façon disproportionnée l’expérience internet des utilisateurs à faible revenu.
Anselme AKEKO