(Cio Mag) – Même si Facebook tient à son projet de monnaie numérique libra, le projet a du mal à convaincre. Plusieurs pays européens ont ouvertement émis des réserves sur sa réalisation. En France, l’on parle d’un projet dangereux pour la stabilité de l’économie mondiale. Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire (photo) a annoncé en fin de semaine un projet de veto contre cette monnaie en Europe. M. Le Maire a révélé que la France, l’Allemagne et l’Italie y réfléchissent. Ces trois pays vont donc au-delà des exigences de la G7 qui demandait jeudi un cadre juridique.
La France, l’Allemagne et l’Italie voient en cette monnaie, une menace pour la souveraineté monétaire des Etats. En réalité, le problème que posent ces pays, c’est la gouvernance de cette monnaie. Le libra a vocation à avoir une parité fixe avec des devises comme l’Euros ou le Dollars. Le libra, une monnaie privée, gouvernée par une association se positionnera alors comme une monnaie ‘’normale’’ aux mains d’une organisation privée, craignent les opposant au projet. Pendant ce temps, le FMI suggère d’évaluer les risques.
Il faut aussi le souligner, la réputation sulfureuse de Facebook, principale initiatrice de ce projet n’arrange en rien son évolution. Avec les défections de ces derniers jours, l’association libra continue de s’efforcer pour convaincre malgré tout. Son principal argument, le libra vient compléter et non remplacer le système monétaire actuel.
Souleyman Tobias