Le Réseau Béninois d’Education et de Recherche (RBER) est une infrastructure numérique qui, dans sa première phase, est érigée dans une dizaine de sites universitaires et de centres de recherche, pour faciliter l’accès à des ressources pédagogiques au niveau national, sous régional et international.
(CIO Mag) – La ministre du numérique et de la digitalisation Aurelie Adam Soulé Zoumarou et la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi Ladékan ont effectué les mercredi 16 et jeudi 17 décembre, un roadshow de mise en service du RBER. Elles ont visité quatre (04) sites universitaires et centres de recherche pour s’assurer de l’effectivité des installations.
Au Bénin, après les perturbations de calendrier dues à la pandémie de la Covid-19, les activités académiques ont repris le 11 mai 2020. Occasion pour le gouvernement de déployer une plateforme de cours en ligne destinée aux apprenants pour éviter le contact et la propagation du virus. Mais cette solution digitale a très vite révélé les difficultés de connectivité des apprenants béninois.
« Mon premier cours en ligne m’a coûté environ 1.200 francs Cfa [2 euros] de forfait Internet. Pour un cours prévu pour durer quatre (04) heures de temps, tous les camarades qui étaient en ligne n’ont pas pu suivre jusqu’à la fin. Si ce n’est pas la connexion qui flotte, c’est le forfait Internet qui s’épuise assez rapidement. Quand tu essayes d’activer un nouveau forfait pour rattraper le cours, c’est le professeur qui se fâche et demande où tu étais passé lorsque tu tentes de le ramener sur des notions qu’il a déjà expliquées », déplorait Lionel Fagbégnon, un étudiant béninois dans une publication du média spécialisé Educ’Action.
Améliorer la connectivité
Le RBER vient résoudre ce problème en favorisant l’accès au savoir à 90 mille étudiants béninois via une connexion Internet haut débit, de la documentation et des cours en ligne. En effet, le Réseau a pour mission de fournir des services numériques avancés pouvant permettre aux établissements universitaires de s’interconnecter aux réseaux et ressources d’autres institutions au niveau national, sous régional et international, à travers son adhésion au WACREN (Réseau d’Éducation et de Recherche de l’Afrique de l’Ouest et du Centre).
« Nous allons pouvoir améliorer la connectivité. Et quand on a les outils de travail, on travaille. Utilisez-les à fond. Je voudrais que cela vous serve à mieux vous développer », souhaite la ministre de l’enseignement supérieur et e la recherche scientifique. Aurelie Adam Soulé Zoumarou annonce pour très bientôt la seconde phase du projet qui prendra en compte les universités publiques restantes et dans une certaine mesure, les universités privées. « Il faudra en faire de meilleurs usages qui apportent de la valeur », renchérit-elle.
Le Réseau Béninois d’Education et de Recherche est mis en œuvre par l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN), sous la supervision du ministère du numérique et de la digitalisation, avec la participation active de l’ensemble des parties prenantes du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de même que les Universités.
Michaël Tchokpodo, Bénin