Le Rwanda veut numériser son état civil

(Cio Mag) – Face au parlement, le gouvernement rwandais a récemment évoqué la création d’une base de données sur les décès, les mariages, les naissances et les divorces. Ce sera la numérisation des registres d’état civil. Ce, pour améliorer le développement de ses politiques et de ses décisions sociales et économiques.

A en croire les responsables du ministère des finances et de la planification économique et de l’institut national de la statistique du Rwanda (NISR) ayant défendu ce projet devant la parlementaires la semaine dernière, il s’agit d’un vaste champ de possibilités. Il permettra de consolider les données provenant de diverses institutions publiques. Notamment l’Agence nationale d’identification, tous les districts, les hôpitaux, le ministère de la justice et les officiers de l’état civil.

Selon Yusuf Murangwa, directeur général du NISR, il facilitera l’accès aux statistiques de l’état civil. Lesquelles sont essentielles dans la réalisation d’une planification efficace pour les citoyens.

Il a aussi laissé comprendre que cette dématérialisation permettra d’établir de façon précise le nombre de naissances, de décès, de mères et même les causes de décès des citoyens.

En effet, pour lui, connaitre les chiffres sur les véritables causes de décès constitue une aide utile au ministère de la santé dans l’élaboration des stratégies d’intervention efficace dans la lutte contre ces facteurs et la prévention des futurs décès.

Le nombre d’enfants vaccinés contre une maladie donnée, au cours d’une période donnée sera un autre point important de cette solution et une aubaine pour le ministère de la santé.

D’après Murangwa, « lorsque de telles données ne sont pas disponibles, le gouvernement pourrait acheter trop de vaccins, ce qui n’est pas nécessaire ou des stocks excédentaires à un endroit, alors qu’il y a une pénurie à un autre ».

Un élan que rejoint Uzziel Ndagijimana, ministre en charge des finances et de la planification économique. Pour lui, ces statistiques trouvent leur importance dans la planification en matière de santé, d’éducation et de gouvernance.

« Lorsque de tels chiffres ne sont pas disponibles à temps, cela ne repose que sur les données des enquêtes démographiques sur la santé menée tous les cinq ans par l’Institut national de la statistique, ce qui est une longue période », a expliqué le ministre rwandais.

Avec des mesures digitalisées, l’enregistrement des nouveaux nés qui se fait habituellement par des agents de l’état civil de secteurs nationaux et sur une longue période, se fera immédiatement après la naissance.

Interrogé sur la sécurité d’un tel système, le ministre Ndagijimana a assuré que le Rwanda dispose de mécanismes de protection tel qu’un centre de données et des sauvegardes pouvant être utilisées pour protéger les données en cas de tout incident.

 

Aurore Bonny

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