(CIO Mag) – António Guterres, le secrétaire général de l’ONU a dénoncé le « côté obscur du monde numérique ». Il a alerté sur la fragmentation du digital et a énoncé quelques solutions lors de la présentation de ses priorités pour l’année 2020 aux Etats membres des Nations unies la semaine dernière à l’occasion du 75e anniversaire de l’Organisation.
Lors de son allocution, António Guterres à énumérer des défis auxquels l’humanité est appelée à faire face. Parmi lesquels la face sombre du monde numérique. Pour lui, cet écosystème est devenu sans foi ni loi à la merci des terroristes, des suprématistes blancs et tous ceux qui sèment la haine.
Il a préconisé que l’espace numérique soit employé au service du bien, et que dans certains cas des mesures juridiquement contraignantes soient nécessairement prises. Dans d’autres cas, il a recommandé de faire appel à la coopération volontaire et à l’échange de meilleures pratiques.
Concernant la fracture numérique, le secrétaire général de l’ONU a notamment déclaré que le cyber espace risque d’être divisé en deux et qu’il faudrait lutter contre. Ce, en encourageant la coopération à l’échelle mondiale.
D’après le dirigeant onusien, la cyber sphère permet aux gouvernements, aux entreprises, à la société civile et autres de se réunir pour élaborer de nouvelles normes et protocoles, de définir les lignes rouges et d’établir des règles souples et flexibles. De ce fait, il a recommandé à titre d’exemple, apporter un appui au processus et aux institutions existantes.
« Comme le groupe de travail à composition non limitée sur les progrès de l’informatique et des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale. » Mais aussi « les groupes d’experts gouvernementaux chargés d’examiner les moyens de favoriser le comportement responsable des Etats dans le cyber espace créé dans le cadre de l’assemblée générale », a ajouté Antonio Guerres.
Selon l’ONU, la cybercriminalité coûtera 6.000 milliards de dollars par an en 2021.
Aurore Bonny