(CIO Mag) – Des hackers seraient derrière la bredouille diplomatique qui a poussé plusieurs monarchies du Golf à interrompre leurs relations avec le Qatar. C’est une révélation de la police fédérale américaine. Le FBI a mené une enquête sur place après que les autorités qataries ont affirmé avoir été victimes d’une attaque aux fausses nouvelles fin mai, qui a consisté en la publication de faux propos attribués à l’émir Cheikh Tamim ben Hamad- Al-Thani sur le site de l’agence de presse QNA. Les propos en question faisaient dire au Cheikh que l’Iran est un allié stratégique et s’en prenait ouvertement au comportement de l’administration Trump à l’égard du Qatar, pourtant un grand allié de Washington. La police fédérale américaine ne s’est pas officiellement exprimée puisque les conclusions de l’enquête n’ont pas encore été publiées, mais la chaîne CNN soutient que les indices trouvées pointeraient vers la Russie. Toutefois, il n’est pas établi que cela implique directement les renseignements ou à des organisations criminelles.
Mais, à lire l’article du site Lemonde.fr, la Russie s’est prononcée sur ces révélations avec un fort démenti. “Nous sommes lassés de réagir à des banalités qui ne sont étayées par aucune preuve. Ce genre d’accusations discréditent de fait ceux qui les lancent”, a fait savoir le conseiller de Vladimir Poutine, le président russe, sur la cybersécurité. Il n’a pas manqué de s’en prendre aux Etats-Unis qui n’inventent “rien de nouveau et c’est pourquoi, quoiqu’il arrive, ils parlent de hackers. C’est toujours la même rengaine, il y a, comme à chaque fois, zéro preuve et les conclusions sont tirées avant même que l’enquête ne soit menée”, ajoute-t-il. De son côté, le président américain fanfaronne déjà en s’attribuant les ruptures diplomatiques en cascade. Donald Trump s’est positionné par rapport à la crise en apportant son soutien à l’Arabie Saoudite et les autres pays tout en accusant Doha qui abrite l’une des grandes bases militaires américaines de la région, de financer des groupes terroristes.