Mobile Banking : plus de 30 milliards $ de transactions au Ghana en 2017

La valeur des transactions mobiles a atteint 34,6 milliards de dollars (155,8 milliards de cédis), lors de l’exercice 2017, contre 14,7 milliards de dollars (78,5 milliards de cédis) en 2016.

(CIO Mag) – Selon la Banque centrale ghanéenne, le segment du mobile banking a doublé la valeur de ses dépôts et retraits entre 2016 et 2017. La Bank of Ghana a également fait état d’une hausse de 78% du volume des dépôts et des retraits lors de la même période, s’établissant à près de 218 millions de dollars (982 millions de cédis). Toujours selon la Bank of Ghana, rien ne semble pour l’instant pouvoir freiner la croissance du mobile banking tant au Ghana, comme dans le reste de l’Afrique subsaharienne.

D’après GSMA Intelligence, l’engouement pour les solutions de finance mobile ne se limite pas au Ghana, mais s’étend également au Gabon, Kenya, Namibie, Tanzanie, Ouganda ou encore au Zimbabwe. Cette performance du segment mobile banking ghanéen s’explique également par le revirement des prêteurs qui séduis par l’agrandissement continue de la base de clientèle des opérateurs téléphoniques ont décidé de développer leurs propres solutions de finance mobile.

Des bons du Trésor via smartphones

Une incursion des prêteurs, qui s’est traduite au niveau de la Fidelity Bank et AFB Ghana, par des offres de produits d’épargne aux utilisateurs mobiles, là où Ecobank Ghana a permis dès 2016 à sa clientèle d’acquérir des bons du Trésor via leurs smartphones. Des offres qui visent à séduire les 36,4 millions d’abonnés mobiles, alors que la population du Ghana est de 27,8 millions d’habitants. Cette embellie du mobile banking ne se limite pas qu’au Ghana.

Le marché kenyan, berceau du mastodonte M-Pesa, a vu de son côté la valeur de ses transactions atteindre 45,3 milliards de dollars (4,6 trillions de shillings) fin juin 2017. Au Ghana, une population dont seulement 36% disposaient d’un compte bancaire en 2015, contre 34% en 2010. Le pourcentage de Ghanéens ayant recours aux services financiers hors banques est passé de 7% en 2010 à 22% en 2015.

Youcef MAALLEMI

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