MPAY Forum Casablanca : une deuxième édition qui a tenu toutes ses promesses

  • 5 mai 2018
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(CIO Mag) – L’édition du MPAY Forum 2018 s’est tenu jeudi à Casablanca, la grande ville portuaire du Maroc. Dédié aux nouveaux usages de paiements digitaux en Afrique, cette deuxième rencontre a enregistré la présence de plusieurs acteurs de l’écosystème dont la présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring, Saloua Karkri Belkeziz, le ministre sénégalais en charge du budget, Birima Mangara ou encore son compatriote Omar Cissé, directeur général de la société In Touch. Le directeur général du magazine spécialisé, CIO Mag, initiateur de l’événement qui fait partie de l’African Digital Tour, se dit satisfait après ces retrouvailles qui se sont tenues sur une journée.

L’expérience sénégalaise, un coup de maître à démultiplier

“C’est un forum très positif. Comme lors de la première édition, nous avons pu réunir plusieurs acteurs bancaires, des associations d’usagers, etc. Je pense que, sur le plan de la participation, on a eu des panels de très bonne qualité ainsi que des retours d’expérience venus du Koweit, du Sénégal, de France et du Kenya, et je pense que cela va beaucoup apporter aux Marocains qui sont aujourd’hui en train de chercher leur modèle en termes de maîtrise du paiement mobile”, déclare Mohamadou Diallo. Il se dit très bluffé par l’expérience sénégalaise en la matière puisque les autorités de Dakar sont arrivées à digitaliser le paiement des bourses dites de sécurité familiales destinées aux plus démunis, alors que c’était un procédé jusqu’ici dédié au transfert “de personne à personne”.

L’interopérabilité, le grand défi

En dépit des pas franchis par le Sénégal, il reste encore beaucoup à faire, de l’avis du directeur général de CIO Mag. Mohamadou Diallo cite notamment l’interopérabilité. “C’est un problème parce qu’aujourd’hui, ce qu’on fait, c’est que chacun essaie de développer une plateforme à son niveau sanc chercher à communiquer avec les autres”, regrette M. Diallo qui dit espérer que le GIM-UEMOA qui est “une institution qui permet de gérer de façon globale ces questions d’interopérabilité avec les banques, les institutions financières et les opérateurs de télécommunications” fera tout pour qu’on aille vers l’interopérabilité “dans les années à venir”. Faudrait-il par ailleurs hâter le pas pour rattraper le Kenya décrit comme leader dans le domaine du paiement digital, Mohamadou Diallo répond que le Kenya est un modèle différend dont le développement de la digitalisation des moyens de paiements s’est construite dans la douleur avec une “crise post-électorale” pendant pendant laquelle “il n’était pas indiqué de sortir ou de se promener avec de l’argent”.

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