Nelly Chatue-Diop est à la tête d’Ejara, une plateforme d’investissement mobile, pour l’Afrique et sa diaspora, basée sur la blockchain. L’entrepreneure fait partie de la diaspora africaine retournée sur le continent pour mieux le reconstruire.
« Comment protéger l’épargne des ménages africains ? » C’est la question que Nelly Chatue-Diop s’est posée, après la dévaluation du FCFA, en 1994. Une dévaluation qui a fait chuter le pouvoir d’achat de ses parents et de millions d’Africains. Plus de vingt ans après, Nelly Chatué Diop fournit au continent une réponse à cette problématique et, dans le même temps, un accès aux mêmes instruments financiers qu’à l’étranger. « À travers la Blockchain, nous voulons favoriser l’inclusion financière dans la zone CEMAC et l’UEMOA ».
Après avoir obtenu un diplôme en informatique, à CPE Lyon, en 2004, Nelly Chatue-Diop a exercé comme développeur informatique. Elle a ensuite intégré un MBA, à HEC Paris, pour se spécialiser en finance, marketing et stratégie. Passionnée par la data, elle a travaillé chez Casino, Darty et Betclic, où elle s’est respectivement occupée du pricing, de la stratégie commerciale et de l’analyse de données.
En 2020, Nelly Chatue-Diop a reçu l’appel de sa terre natale. Elle est retournée au Cameroun pour lancer son aventure entrepreneuriale, avec la start-up Ejara. Dans le même temps, elle est devenue présidente du conseil d’administration de Giotto, une plateforme Cloud d’IA de pointe. Pour celle qui a toujours voulu « participer aux conseils d’administration et aux comités exécutifs, où les décisions sont prises et conduisent à développer des projets IT », c’est une véritable consécration.
Grande adepte des cryptomonnaies, Nelly Chatue-Diop est très impliquée dans cet écosystème. Elle est d’ailleurs présidente de l’association Tezos Africa. Sa notoriété, dans le monde des datas, lui a valu de figurer, en 2020, dans le Top 100 mondial des visionnaires de la data.
Junie Maffock