(CIO Mag) – En Ouganda, l’utilisation des réseaux sociaux devrait être taxée dès début juillet prochain. L’information fait le tour des médias telle une bombe. Des défenseurs des droits de l’homme craignent une tentative de réduction de la liberté d’expression. En effet, fin mai, le parlement ougandais votait une loi imposant des taxes équivalant à 0.4 euros sur l’utilisation de Whatsapp, Facebook et autres plateformes de réseaux sociaux. Selon le gouvernement de Yoweri Museveni, cette taxe devrait permettre de mobiliser des ressources pour des besoins comme l’électricité… Sur RFI, Arnaud Froger, responsable Afrique de Reporter sans frontières déclarait : « quand on y regarde de plus près, c’est vraiment une façon de stopper ou de décourager les gens, surtout les blogueurs et les journalistes d’utiliser ces réseaux sociaux tout comme les services de messagerie instantanés. » Même son de cloche dans le rang de certains parlementaire ougandais qui estiment que cette disposition pénaliserait les populations en zone rurale qui ont recours à ces plateformes pour communiquer.
Le Mobile money aussi visé
Il n’y a pas que les réseaux sociaux qui sont concernés par la loi controversée. L’Ouganda veut aussi imposer des taxes sur le mobile money. Selon Financial Afrik, cette taxe serait de 1% de la somme objet de la transaction via mobile money. Ces taxes devraient avoisiner près e 4.5 millions de dollars par an. Si l’idée de répondre à des besoins vitaux est brandie par les défenseurs de cette loi, il faut toutefois souligner que le président ougandais qui est à l’origine de cette loi soutenait que « les réseaux sociaux favorisent la diffusion de rumeurs, ce qui serait une mauvaise chose », rappelle SIECLE DIGITAL.
A en croire certains analyses, le texte reste flou sur le mécanisme de collecte de ces taxes. Ce qui, selon eux, fait dire que la loi serait difficile à appliquer. Ce qui scandalise d’autres, c’est l’élan contraire de l’Ouganda, pendant que d’autres pays s’efforcent pour vulgariser au mieux l’accès de ces outils de communication.
Souleyman Tobias