Ouverture des 5èmes Assises de l’AUSIM : « Nous nous devons d’être une force de solution ! » (Mohamed Saad)

(CIO Mag) – Salle archi-comble ! En effet, très grande affluence à l’ouverture officielle aujourd’hui 25 octobre, des travaux de la 5ème édition des Assises de l’Association des Utilisateurs des Systèmes d’Information au Maroc (AUSIM) qui coïncide également avec le 25ème anniversaire de l’association. Près de 650 participants ont répondu massivement présent à l’événement qui réunit la « planète » DSI du Maroc et de l’étranger, notamment du continent africain, et ce, du 24 ou 26 octobre à Marrakech. Moulay Hafid Elalami, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, a marqué de sa présence la manifestation, placée cette année sous le thème « Le Maroc, vers une ère digitale disruptive ». Et petit rappel historique lors de la vidéo de présentation de ces 5ème Assises, de la part de Abdeljaouad Benhaddou, ancien président de l’AUSIM, qui n’a pas manqué de souligner le rôle de AfroCIO  dès 2006, avec l’organisation conjointe entre le magazine CIO Mag et l’AUSIM des premières Assises des DSI africains… sorte d’ancêtre des présentes Assises auxquelles nous assistons aujourd’hui !

Nous avons saisi cette occasion pour interroger Mohamed Saad, président de l’AUSIM sur ces 5èmes Assises ainsi que sur les perspectives d’avenir.

« L’avenir est aux échanges sud-sud ! »

Mohamed Saad, président de l’AUSIM.

25 ans d’existence pour votre Association c’est l’âge de la maturité, si on devait se projeter dans les 10 prochaines années et notamment vers le continent africain, quelle serait l’interaction stratégique entre l’AUSIM et ce continent plein d’avenir pour le digital ?

L’Afrique, nous AUSIM on l’aborde en continuité avec d’autres champions marocains qui y sont. Et je dois souligner que grâce au partenariat avec CIO Mag qui a su fédérer les Clubs de DSI en Afrique, nous nous sommes inscrits pleinement dans cette dynamique. Des partenariats ont été tissés avec les Clubs DSI de la Tunisie, du Congo, de la Côte-d’Ivoire. Mais c’est vrai que nous devons revisiter cette action pour lui donner une plus grande impulsion, et ce, pour le bénéfice des différents écosystèmes dans ces pays. Il est clair que l’avenir est aux échanges sud-sud !

L’AUSIM a-t-elle justement vocation à prendre le lead ?

Nous voudrions nous placer en tant que fédérateur à forte valeur ajoutée et faire bénéficier tous les partenaires africains de tous nos événements, nos études, nos formations, nos livres blancs, recherches… Nous sommes dans une logique d’ouverture totale vis-à-vis d’eux. Et CIO Mag peut à ce titre, être un facilitateur compte tenu de sa très grande introduction en Afrique. Pour résumé, sans l’Afrique on ne peut pas exister.

A gauche M. Mohamadou Diallo, directeur général de CIO Mag, en compagnie de Mme Saloua Karkri Belkziz, PDG de GFI-Maroc et présidente de l’APEBI.

« L’AUSIM est écoutée et nous avons notre mot à dire… »

Comment voyez-vous l’évolution dans les 3 prochaines années au Maroc de cet univers digital qui avance en faisant des bonds, sachant qu’il y a dans la disruption quelque chose d’angoissant pour tous ?

En fait, nous avons compris sur les 6 à 7 dernières années, que l’AUSIM pouvait jouer le rôle de levier de croissance dans notre pays. C’est une nouvelle économie qui connait une explosion depuis la dernière décennie. Nous nous devions d’être plus qu’une force de proposition : une force de solution. Et que le changement, nous en serions, nous, les moteurs, avant les pouvoirs publics. Ces derniers n’ont pas tardé à nous emboîter le pas. En témoigne aujourd’hui la présence du ministre Elalami et le discours très engagé et volontariste qu’il a prononcé.

Nous sommes régulièrement consultés et impliqués dans les grandes décisions qui se prennent au niveau gouvernemental sur ce volet. L’AUSIM est écoutée et nous avons notre mot à dire, et ce, dans un esprit de concertation permanent. Les DSI d’aujourd’hui doivent être conscients de leur responsabilité. Leurs rôles, c’est aussi pousser le plus loin possible l’excellence pour ceux qui vont leur succéder : Sky is the limit !

Par rapport au côté angoissant que vous avez évoqué, il faut que les DSI sortent de leurs bureaux. Ils doivent aller à la rencontre de la société et la faire bénéficier de leurs connaissances. A titre d’exemple, il m’est arrivé d’aller dans des écoles et sensibiliser des enfants de 12 ans sur les dangers de la cybercriminalité. Avec certaines associations, nous avons mené des actions de terrain pour prévenir les risques de certains jeux en ligne et de l’internet, par exemple. Il y a un travail éducatif à mener, et ceci nous en sommes pleinement conscients. Car en éduquant les plus jeunes, on suscite des vocations. Ce sont les DSI de demain.

Ces Assises s’annoncent très bien. Qu’est-ce qui vous ferait dire que vous avez atteint vos objectifs à l’issue de ces 3 jours ?

L’objectif serait que les participants partent avec des propositions et des solutions à leurs problèmes. Qu’ils échangent avec les intervenants, qu’ils récupèrent les livres blancs que nous distribuons, et que lundi, ils commencent des plans d’actions. A la suite de ces Assises, nous allons éditer le livre blanc de l’AUSIM qui contiendra 25 recommandations (comme 25ème anniversaire) et l’adresser au gouvernement et aux partenaires, dont l’Agence du Digital.

Amine MERNISSI – De Marrakech pour CIO Mag

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