(Cio Mag) – Sur la sellette avec le scandale Cambridge Analytica, Facebook a le feu aux fesses ! Le réseau social change plusieurs paramètres liés aux données personnelles des internautes. C’est une liste détaillée de neuf mesures que le réseau bleu rend public. Il s’agit des API ayant un lien avec les données personnelles des abonnées. Désormais, les applications tierces comme les Events API (les API d’événement) auront un accès limité aux données des internautes. « Les applications utilisant l’API ne pourront plus accéder à la liste des invités, ni aux publications sur le mur des événements. Et à l’avenir, seules les applications approuvées qui répondent à des exigences strictes pourront utiliser l’API Events », signale sur le blog du réseau social, Mike Schroepfer (photo), directeur de la technologie chez Facebook.
Les API Google Groupes ! Ici aussi les appli tierces utilisant ces API n’accéderont plus aux listes des membres d’un groupe. De plus, Facebook et un administrateur de groupe devront valider ces appli afin de « s’assurer qu’elles profitent au groupe.» Les noms et photos de profil des publications et commentaires seront maintenant inaccessibles à ces applications.
Les API Pages ! Les accès se feront désormais avec l’approbation de Facebook. Le réseau social note que si l’API Pages permet aux développeurs de créer par exemple des outils pour les propriétaires de pages, ils permettaient aussi d’accéder à plus de données que nécessaires. Ce à quoi Facebook met fin. « Nous voulons nous assurer que les informations sur les pages ne sont disponibles que pour les applications fournissant des services utiles à notre communauté », souligne Mike Schroepfer.
Facebook Loging ! Ce qui change ici, c’est que Facebook devra désormais donner son ok aux applications demandant l’accès à des informations telles que « les enregistrements, les mentions J’aime, les photos, les publications, les vidéos, les événements et les groupes… » Depuis 2014, cette mesure est en vigueur mais Facebook dit vouloir corser la procédure. Les applications toutefois ne pourront plus accéder aux données telles que « des opinions religieuses ou politiques, des statuts et des relations, des listes d’amis personnalisées, des études et des antécédents professionnels, des activités de lecture, des activités de lecture de livres regarder l’activité, et l’activité de jeux », s’engage Facebook.
API Instagram ! Facebook étend les modifications en cours sur Instagram. Selon le blog du modérateur, plusieurs API sont dès maintenant supprimés sur Instagram.
Recherche et récupération de compte ! Fini les recherche de comptes grâce aux numéros ou les adresses mails. Cette possibilité bien qu’étant utiles pour certains pays où les noms sont compliqués, Facebook révèle que la procédure permettait à certaines personnes malveillantes d’en abuser « pour racler des informations de profil public en soumettant des numéros de téléphone ou des adresses e-mail qu’ils ont déjà à travers la recherche et la récupération de compte. » Cette fonctionnalité est donc désactivée sur le réseau et des mesures mises en place pour limiter le « raclage des comptes.»
Historique des appels et du texte ! La mesure concerne plus précisément les utilisateurs de la fonctionnalité sur Messenger et Facebook Lite sur Android. Le réseau bleu affirme qu’il « ne collecte pas le contenu des messages » et s’engage à supprimer tous les journaux datant de plus d’un an. Aussi, des données précises comme les heures d’appels ne devront plus être gardées sur le serveur de Facebook.
Les fournisseurs de données et catégories de partenaires ! C’est désormais une catégorie fermée. Le produit permettait aux tiers fournisseurs de données « de proposer leur ciblage directement sur facebook » ; ce n’est plus possible à en croire Mike Schroepfer, directeur de la technologie chez Facebook
Les contrôles d’application ! Dès le 9 avril 2018, Facebook affichera un lien en haut du fil d’actualité des abonnés. Ils pourront alors vérifier clairement les applications auxquelles ils ont donné accès. Ainsi, seront-ils situés sur les informations qu’ils partagent avec ces appli et auront la possibilité de supprimer celles dont ils ne veulent plus.
Sans langue de bois, Mike Schroepfer reconnait dans sa publication que ces modifications ont un lien avec le scandale Cambridge Analytica. « Nous croyons que ces changements protégeront mieux l’information des gens tout en permettant aux développeurs de créer des expériences utiles. Nous savons que nous avons encore du travail à faire – et nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure que nous apporterons d’autres changements », indique-t-il en guise de conclusion. Facebook annonce par cette même occasion d’autres « importants changements dans les mois à venir. »
Souleyman Tobias