(Cio Mag)- Le Québec opte pour le tout numérique, en ce qui concerne les services gouvernementaux. Lundi 3 juin 2019, le ministre québécois en charge de la transformation numérique, Eric Caire (photo), a annoncé un vaste projet visant à rendre plus performants les services gouvernementaux du Québec. Evalué à 1,2 milliard de dollars, le projet va mettre l’accent sur la formation des agents de l’Etat, le déploiement des e-services, etc.
Le Québec, à travers sa transformation digitale, souhaite offrir aux citoyens québécois des services de qualité, tout en les impliquant dans les processus de décision. Avec les nouveaux services numériques annoncés, il sera possible aux Québécois d’accéder 24h/24 et 7 jours sur 7 aux services publics. D’ici quatre ans, Eric Caire souhaite voir le taux utilisation des services numériques du gouvernement passé à plus de 75%.
Une feuille de route précise
Côté organismes gouvernementaux, chaque partie est invitée à développer ses propres stratégies digitales. Radio Canada revient sur les 10 orientations à garder à l’œil dans cette démarche. Il s’agit, entre autres, de parvenir à 75% de nouveaux services développés en concertation avec les citoyens ; l’utilisation du numérique pour les consultations publiques ; l’usage du numérique pour le rappel des échéances dans la fourniture de services ; la dématérialisation à hauteur de 75% des procédures administratifs, etc.
Pour faciliter la tâche aux fonctionnaires, le gouvernement québécois a aussi annoncé une formation des agents. Un partenariat est initié en ce sens avec l’université de Laval et l’Ecole nationale d’administration publique. Il s’agira donc de fournir une ressource humaine qualifiée aux services publics pour leur transformation numérique.
Selon la Presse québécoise, le plus grand challenge pour le gouvernement sera de retenir ses agents à leurs postes. Car le secteur privé des IT reste plus compétitif et mieux rémunérateur. Ce dont Eric Caire est conscient. Pour lui, la relecture de la convention collective des agents de l’Etat devrait permettre au secteur public de redevenir aussi compétitif.
Souleyman Tobias