Rapport annuel Huawei 2020 : plus de 200 villages africains connectés par l’équipementier chinois

Dans le cadre de la publication du rapport annuel d’activité du groupe Huawei, Philippe Wang, vice-président exécutif pour l’Afrique du nord, a tenu une conférence de presse en ligne. En vue de faire le point sur l’avancée de la feuille de route en Afrique, et présenter les chiffres clés de Huawei sur le continent pour l’année 2020.

(Cio Mag) – Durant cette conférence, Philippe Wang est revenu sur les chiffres dévoilés par le groupe chinois plutôt dans la journée, pour l’année 2020. Une année durant laquelle Huawei a maintenu ses performances commerciales, malgré le ralentissement au niveau de la croissance. L’exercice annuel s’est clôturé sur un chiffre d’affaires de 136,7 milliards de dollars américains, soit une hausse de 3,8 % par rapport à l’année précédente. Également, la tendance haussière a été observée au niveau du bénéfice net, qui s’est élevée à 9,9 milliards de dollars américains, enregistrant une hausse de 3,2 % par rapport à l’année précédente.

Présent en Afrique depuis une vingtaine d’années, Huawei continue son ancrage dans le continent à travers des chantiers infrastructurels et technologiques, qui démontrent la place stratégique de l’Afrique dans sa politique d’expansion. Ce qui fait de Huawei une partie prenante de taille en matière de digitalisation de cette région du monde.

Présent à la conférence, CIO Mag a interrogé Philippe Wang sur deux problématiques majeures en Afrique, les zones blanches et le développement des écosystèmes d’innovation.

 

Quelle est votre analyse de l’état d’avancement des chantiers de désenclavement des zones blanches en Afrique ?

“En tant qu’acteur privé, le désenclavement des zones blanches prend à la fois un aspect technico-commercial, et surtout un aspect social. Nous nous mettons ainsi à la disposition des Etats et des agences nationales, dans une logique de coopération qui inclut les différentes parties prenantes : opérateurs télécoms, ministères, agences nationales… C’est un investissement de taille, qui demande un engagement particulier de tous ces acteurs.

Ceci est essentiel pour rattraper les retards accusés dans ce sens. En tant qu’équipementier, Huawei affiche une forte volonté pour contribuer à réduire cette fracture numérique. Et nous nous déployons à cette fin partout où nous rencontrons une dynamique institutionnelle favorable à ce projet important pour les populations africaines, comme c’était le cas pour plus de 200 villages désenclavés à date, dans 20 pays du continent. Ce qui permet in fine de connecter 10 millions d’individus africains.”

Quel regard portez-vous sur les écosystèmes d’innovation en Afrique, et quels sont vos projets phares dans ce sens ?

“Nous croyons profondément aux capacités des Africains à innover et à créer la richesse. Et nous nous engageons dans ce sens à travers des centres d’innovation, Open Labs, qui offrent aux startups un environnement technologique et business favorable à leur connexion avec les besoins des entreprises.

Nous disposons de deux Open Labs que nous pouvons considérer comme les centres d’innovation de Huawei. Dans lesquels nous hébergeons des start-up pour mettre à leur disposition cette plateforme technologique, favorable à l’innovation et la création de synergies entre les entreprises et les start-ups investissant nos Open Labs. Nous avons déployé ces centres d’innovation en Egypte et en Afrique du Sud, et nous aspirons à ouvrir dans d’autres pays africains avec nos différents partenaires. Notamment le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et la Côte d’Ivoire. En vue d’accompagner les dynamiques d’innovation et renforcer les écosystèmes de start-ups à travers un accompagnement complet. Qui inclut également le volet de développement de compétences et de savoir-faire approfondis, de nature à valoriser l’offre des start-ups que nous accompagnons au sein de nos Open Labs.”

Zakaria Gallouch

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