(CIO Mag) – Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal n’a pas du tout apprécié l’idée émise par l’ancien ministre du secteur de rattacher le régulateur au ministère de la communication, des télécommunications, des postes et de l’économie numérique. Pour Abdou Karim Sall (photo), Cheikh Bamba Dièye a fait preuve d’une totale ignorance des textes. Et Monsieur Sall de citer la loi n°2011-01 du 24 février 2011, portant code des télécommunications dont l’article 123 “précise qu’il est créé auprès du président de la République, une autorité administrative indépendante chargée de réguler les secteurs des télécommunications et des postes”.
Par conséquent, conclut le régulateur en Chef, la sortie de l’ancien Maire de Saint-Louis qui demande un contrôle financier , dénote tout simplement qu’il n’a pas compris que l’instance “bénéficie d’une autonomie de gestion et d’une autonomie financière en vertu des textes nationaux et communautaires”. Par ailleurs, Abdou Karim Sall, dans une contribution envoyée à notre rédaction, estime qu’il ne faudrait pas “jouer” avec les “piliers” d’un secteur “tellement sensible, tellement évolutif, tellement important dans l’économie d’un pays”.
Mercredi dernier, lors du vote du nouveau code des communications électroniques, le député Cheikh Bamba Dièye avait fait entendre son vœu de voir l’ARTP du Sénégal rattachée au ministère des télécommunications. Entre autres raisons, l’ancien ministre des télécommunications avait considéré que ça permettrait une meilleure organisation du secteur puisque le ministre Abdoulaye Bibi Baldé se retrouve aujourd’hui totalement démuni, avec une ARTP et une Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) hors de son contrôle, sans compter le fait qu’il n’a même pas de siège au sein du conseil d’administration de la Sonatel. Pour rappel, cet amendement avait été écarté par l’Assemblée nationale. Par conséquent, l’ARTP reste à la présidence de la République.
Elimane, Dakar