L’extension des locaux de l’incubateur CTIC Dakar pour mieux prendre en charge la demande, c’est sous son magistère. Elle, c’est Régina Mbodj, ingénieure informaticienne de formation. Avec un BBA et une licence en Anglais, en poche, elle démarra sa carrière en qualité d’informaticienne chez Mobile Oil. Après plusieurs années aux Etats-Unis et en France, chez AIG Europe, ALICO et Regus, « l’incubatrice en Chef » intègre le CTIC en 2011 pendant qu’il était encore à ses balbutiements. Aujourd’hui, le CTIC Dakar qui se décrit comme le premier incubateur lancé en Afrique de l’Ouest, se vante de pouvoir enfin « voler de ses propres ailes et générer ses propres revenus pour ne plus compter forcément sur les subventions », se félicite Régina Mbodji. Aussi, grâce au soutien de l’Agence Française de Développement (AFD), la structure s’est dotée d’un petit fonds d’amorçage qui lui permet d’octroyer « des prêts d’honneur sans garantie, ni caution, encore moins d’intrusion dans le capital ». Ce que Madame Brown considère comme une toute grande première au Sénégal. Avec de 91 entreprises et startups accompagnées en 6 ans, l’incubateur, qui a mobilisé plus de 135 millions CFA pour les PME entre 2011 et 2015, ambitionne d’être le plus grand pôle d’entrepreneuriat numérique en Afrique de l’Ouest francophone. Pour la directrice, le CTIC Dakar « sera le hub technologique à l’horizon 2020 avec l’appui de l’Etat du Sénégal, des partenaires au développement et des partenaires historiques » non sans préciser que la structure souhaite également « tripler le nombre d’entreprises incubées à partir de 2018 », « ramener le CA des entreprises incubées au-delà de 3 milliards de CA annuel » et « créer plusieurs centaines d’emplois».