Sénégal : la presse obligée de faire avec le numérique si elle veut exister

(CIO Mag) – Face à la percée du numérique, le traitement de l’information nécessite de nouvelles règles. Ces règles doivent même inciter à une “requalification” dans la presse sénégalaise a précisé le journaliste, chargé de la communication à la Délégation générale à la Protection sociale et à la solidarité nationale. Mamadou Ndiaye a tenu ces propos lors d’une conférence à Dakar, sur initiative de l’Union de la presse francophone (UPF).

Tout le monde s’accorde à dire que l’arrivée du numérique modifie fondamentalement un certain nombre de secteurs d’activités, y compris au sein de la presse, a relevé M. Ndiaye. Il introduisait le thème ”Le virage du numérique dans la presse”. ”Puisque le numérique va modifier la façon dont nous percevons notre profession, il y a donc un certain nombre de réorganisation que cela impose. Cela modifiera notre rapport au temps et aux sujets sur lesquels nous travaillons”, a-t-il déclaré.

Il est convaincu que le numérique accroît la notion de vitesse et modifie le procédé de collecte et de traitement de l’information. Pour lui les journalistes doivent s’adapter aux nouvelles et exigences. ”Ceci est non seulement nécessaire, mais cette adaptation est impérative. Parce que ce sont des métiers qui vont changer et si nous ne changeons pas, c’est le numérique qui va nous imposer sa loi ”, a-t-il soutenu. ”Mieux vaut anticiper en nous préparant à l’arrivée du numérique plutôt que de subir le numérique”avertit Mamadou Ndiaye.

Le conférencier estime que, la presse ne doit pas simplement se contenter des acquis, mais faire dans l’innovation, parce que le numérique arrive et avec force. Il exhorte à ”casser” des codes ”pour accepter le numérique”, incitant aussi à ”être en dynamique, en mouvement avec ce numérique pour ne pas être en marge”. Cette conférence, une première organisée par l’Union de la presse francophone (UPF) a été présidée par El Hadji Abdoulaye Thiam, journaliste au quotidien national le ”Soleil”, s’est tenue en présence du secrétaire général de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (CONFEJES), Ali Harouna Bouramah. Elle s’inscrit dans le cadre du programme de la Quinzaine de la Francophonie. Le responsable de la CONFEJES avec nos confrères de l’agence de presse sénégalaise indique que ”la transition numérique est un enjeu majeur de notre époque par son puissant impact dans tous les secteurs de développement”.

Joe Marone

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