(CIO Mag) – Le ministre de la communication, des télécommunications, des postes et de l’économie numérique est reparti de la place Soweto l’ai satisfait. Les parlementaires sénégalais ont validé le nouveau code des communications électroniques qu’il avait soumis à leur appréciation. Petit bémol tout de même : l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes qu’il voulait prendre sous son autorité va finalement rester à la présidence de la République. Les députés ont opposé un niet catégorique à cette idée, à travers un amendement.
Aucune restriction en vue
Pour le reste, tout est passé comme lettre à la Poste dans une Assemblée presque acquise au pouvoir et qu’elle qu’en soit la couleur. Au sujet des craintes exprimées par les trois-cent et plus organisations de défense des droits de l’homme et de la presse, Abdoulaye Bibi Baldé a tenu à faire savoir qu’on “ne peut pas parler de piège” pour ce projet “extrêmement important pour le secteur” dont l’élaboration a impliqué tous les acteurs. “Le secteur connait des évolutions rapides qu’il était important pour nous de prendre en compte”, justifie le successeur de Yaya Abdoul Kane à la tête du ministère des télécommunications.
Plusieurs points pris en charge
De l’accès à l’Internet à la concurrence en passant par l’abordabilité des prix, “c’est un code qui vient à son heure”, se félicite Monsieur Baldé non sans se dire “très heureux que le code soit voté par l’Assemblée nationale”. Au lieu et place d’un blocage de la Toile comme l’ont soutenu les pourfendeurs du texte, le ministre de l’économie numérique fait part de sa volonté de “rendre Internet plus, plus accessible avec un haut débit avec une saine concurrence à côté d’autres opérateurs comme les fournisseurs d’accès Internet à proposer des services Internet”. Par conséquent, selon lui, “la tendance est de démocratiser l’accès plutôt que de le restreindre”.
Il reste maintenant la promulgation
Le travail parlementaire fait, il reste maintenant la promulgation du nouveau code des communications électroniques tout comme de celui du nouveau code de la presse. L’occasion aussi pour Monsieur Baldé d’annoncer un futur Fonds d’appui et de développement de la presse à la place du Fonds d’Aide à la Presse. “Ce fonds va être extrêmement important parce que tout le monde critique l’AAP en disant que ça va directement aux patrons et non à l’entreprise”. Donc, le futur mécanisme va aider à changer la donne en garantissant les prêts et “outiller davantage les acteurs dans le domaine de la formation” en plus de promettre des critères “pour ne pas que ça serve qu’aux patrons de presse pour gérer des fins d’année difficiles”.
Elimane, Dakar