Sénégal : le SYNPICS pour une plus grande prudence vis-à-vis des partages d’informations sur Internet

  • 23 janvier 2019
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(Cio Mag) – La période pré-électorale en cours au Sénégal peut être très propice à la manipulation des populations via les médias. C’est en substance l’alerte émise par le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS). Ibrahima Khaliloulah Ndiaye (photo) pointe du doigt les partages d’information sur la toile et plus spécifiquement, les réseaux sociaux, devenus presque systématiques.

Le partage devenu facile à l’heure des réseaux sociaux

« Nous sommes dans un contexte très tendu parce que nous allons vers une élection présidentielle », explique le journal du “Soleil”, le quotidien national, avant d’ajouter que « nous savons tous qu’avec l’Internet et les réseaux sociaux comme Facebook, il est très facile de partager des informations ». Pour Monsieur Ndiaye, « cela ne va pas sans danger quelconque étant entendu que le journaliste ou le professionnel des médias, lui, n’a que sa crédibilité à sauvegarder ».

L’impérieuse nécessité de vérifier face au manque de moyens

Par conséquent, estime le patron du SYNPICS, ses confrères ne peuvent pas partager « n’importe quelle information d’autant plus que si, en amont, il (Ndrl, le journaliste) n’a pas les moyens de pouvoir vérifier cette information ». Or, rappelle-t-il, « nous savons tous que la règle de base d’un journaliste, c’est de vérifier et de toujours recouper une information ». Avec pédagogie, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye multiplie les exemples pour attirer l’attention de la presse en perspective de l’élection présidentielle du 24 février.

APPEL aussi préoccupée, demande l’application des textes

De son côté, le président de l’Association des professionnels et éditeurs de la presse en ligne en a appelé à la mise en œuvre de l’Observatoire de la qualité pour la presse en ligne « prévu par le dernier alinéa de l’article 177 du code de la presse (Ndlr, le nouveau code en attente d’application) » devrait aider à réguler le secteur, en certifiant notamment les sites les plus crédibles et donc, dignes d’être consultés par les Sénégalais.

Les équipes de Mark Zuckerberg, au cœur du partage de news, également conviées

Facebook, à travers deux de ses responsables dont la chargée des politiques publiques en Afrique, Aida Ndiaye, a pris part à une rencontre organisée par l’Association des usagers des TIC. L’occasion de faire un exposé sur les différentes stratégies mises au point par le plus grand réseau social au monde pour contrer les fake news. D’autres associations de la société civile ont été rendez-vous comme la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (RADHO).

 

Elimane, Dakar

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