(CIO Mag) – La nouvelle donne technologique fait qu’il y a tout un ensemble de services financiers qui s’offrent aux consommateurs, mais rares sont ceux qui en sont conscients. Le directeur exécutif de l’association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal estime qu’un réel travail de communication et de sensibilisation devrait être engagé auprès des citoyens. D’où la nécessité, pour Sidi Lamine Ndiaye (photo), de mettre en place un fonds uniquement réservé à l’éducation financière. « L’éducation financière est très importante pour les populations pour qu’elles soient mieux outillées dans l’offre de services financiers. Aussi permet-elle de développer la culture financière avec des connaissances suffisantes pour les aider à négocier avec tous les intermédiaires financiers », explique-t-il.
Lors du troisième groupe de travail du Mobile Money for the Poor spécialisé dans l’inclusion financière et dont le thème était axé sur la finance digitale, Monsieur Ndiaye a aussi appelé l’Etat à mettre à la disposition des professionnels du sous-secteur de la microfinance, l’infrastructure de base et les systèmes d’information et de gestion pour mieux développer la finance digitale au Sénégal. Il s’est aussi fait l’avocat du client qui devrait être « bien outillé pour utiliser à bon escient et exploiter toutes les potentialités qui lui sont offertes par les nouvelles technologies » non sans plaider qu’on puisse « permettre aux professionnels de la microfinance de pouvoir accéder aux tous les services qu’offrent les autres intermédiaires financiers tels que les transferts d’argent. Selon lui, les transferts d’argent qui leur sont autorisés à l’heure actuelle ne sont pas du tout pertinents.
Le directeur exécutif de l’association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal s’est aussi exprimé sur la cybercriminalité dont les effets sont ressentis aux quotidiens par les acteurs du secteur. Il a annoncé la mise en place, avec la société luxembourgeoise Suricate Solutions, d’un Centre opérationnel de cybersécurité pour la finance inclusive dont les activités ont déjà démarré. A en croire Sidi Lamine Ndiaye, le phénomène fait perdre énormément d’argent aux acteurs. A ce jour, il estime le préjudice à près de 500 millions de francs CFA. Pour lui, la seule démarche qui vaille pour lutter contre la cybercriminalité, c’est d’adopter une approche préventive qui permet d’anticiper les attaques. Les premiers résultats sont satisfaisants et plusieurs tests ont été réalisés pour mieux éprouver le centre opérationnel nouvellement installé, a conclu Monsieur Ndiaye.