(CIO MAG) – On ne joue pas avec le feu. Ousmane Mbengue ne l’avait pas compris. Ce qui était une simple plaisanterie sur Facebook est devenue une affaire sérieuse pour ce jeune aujourd’hui arrêté sur instruction du procureur de la république, Serigne Bassirou Gueye.
A l’origine, il s’est permis lundi de lancer un appel au meurtre sur des femmes à travers une publication sur le réseau social. Le post qui a suscité l’indignation générale chez la communauté web, a été aussitôt retiré, mais c’est trop tard puisque beaucoup d’internautes avaient déjà fait des captures d’écran. Malgré les excuses de l’auteur, la Section Recherches de la gendarmerie l’a arrêté dans la matinée du mardi.
Les faits pour lesquels le jeune a été cueilli par les gendarmes remontent à lundi 20 mai suite une publication d’une dame du nom d’Aissatou Sène sur sa page Facebook pour condamner les violences commises sur les femmes ces derniers jours au Sénégal. En commentant le message, Ousmane Mbengue s’est emporté en servant une publication qui appelle à la haine contre les femmes.
Quelle lecture de la CDP, commission de protection des données personnelles sur les dérives du net ?
La réponse de Mohamed Diop, chef de la division conformité de la CDP : « La CDP guette les fauteurs. De lourdes sanctions les attendent en cas d’arrestation. Non seulement une peine avec un minimum de six mois de prison ferme possible mais aussi une sanction financière pour laquelle le coupable pourrait être amené à payer entre cinq cent mille fcfa et dix millions de francs cfa », a-t-il déclaré.
Cette affaire qui défraie la chronique au Sénégal rappelle celle d’un autre jeune Saër Kébé, élève en classe de terminal condamné au mois d’avril à 3 mois de prison avec sursis par la Chambre criminelle du Tribunal de Dakar pour apologie du terrorisme. Saer n’a pas posé d’acte terroriste, mais il s’agit d’une simple menace sur Facebook.
Saër Kébé a été envoyé en prison suite à un commentaire sur Facebook où il avait formulé des menaces d’attaques contre les Ambassades des Etats-Unis et d’Israël à Dakar. Saër a retrouvé sa famille le mercredi 10 avril 2019 après avoir été condamné pour menace. Interrogé par les médias, il avait demandé aux jeunes de faire beaucoup attention avec leurs publications sur Facebook.
Joe Marone, Dakar