(CIO Mag) – Les supputations n’ont plus, à partir de ce 04 décembre 2018, leur raison d’être. Le deuxième opérateur de téléphonie au Sénégal vient d’acquérir officiellement la 4 G en mettant dans les caisses de l’Etat l’enveloppe de 27 milliards CFA. TIGO, amené par son directeur général, est passé à la signature dans les locaux de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal. Une cérémonie empreinte d’un peu d’émotion par l’ex-filiale de Millicom rachetée par le consortium dont fait partie le Sénégalais Yérim Sow. Les négociations avaient paru interminables à un certain moment. Le patron de la marque bleue Mass Thiam l’a reconnu devant la presse en évoquant la téléphonie de 4e génération qui “nous permettra de nous projeter résolument vers de nouveaux investissements au plus grand bénéfice de nos consommateurs”.
Tigo se dit encore dans les délais, malgré la longueur des négociations
“Nous sommes très honorés, Monsieur le directeur général, d’avoir pu aboutir à cette signature de convention assortie d’un cahier des charges qui fixe nos limites de responsabilités. Et nous confirmons ici, encore plus que jamais, la grande ambition de Tigo”, se félicite Monsieur Thiam en citant la signature de contrats par son entreprise avec SAGEM et Ericsson “pour la modernisation et l’extension de notre réseau social au Sénégal”. A ceux qui penseraient que l’acquisition de la 4 G par Tigo est tardive, le directeur général répond que “parler de retard est peut-être exagéré dans la mesure où nous sommes aujourd’hui détenteurs d’une licence 3 G qui nous permet d’accéder à l’ensemble des technologies et de donner aussi une expérience cliente valorisante” avant d’ajouter qu’il “n’en demeure pas moins que la 4 G demeure un pas de plus que nous sommes fiers de mettre”.
Il s’agit d’une extension et non d’une licence
La signature a été l’occasion de réviser le cahier des charges avec le deuxième opérateur de téléphonie au Sénégal, concernant notamment la couverture réseau. “Les deux opérateurs (ndlr, Orange y compris) n’avaient jamais, dans leur cahier des charges, des obligations de couverture. Maintenant, c’est fait. Cela a été le cas pour la Sonatel lors de l’extension du périmètre de sa licence à la technologie 4 G”. Oui, il s’agit bel et bien d’une extension à la 4G et non d’une licence, a tenu à préciser Abdou Karim Sall, expliquant que “l’opérateur avait déjà une convention de concession qui décrit les modalités d’acquisition de cette concession, les modalités de résiliation et le coût de la concession”.
Elimane, Dakar