La semaine du numérique (SENUM) 2023 s’est tenue du 06 au 10 novembre sur le thème : « quelles technologies émergentes pour l’accélération de la transformation numérique de nos Etats ? »
(Cio Mag) – La SENUM vise à contribuer au renforcement de la transformation numérique du Bénin, grâce à la promotion de l’innovation et de l’inclusion numériques. Elle est à l’initiative du Ministère du numérique et de la digitalisation, en partenariat avec les acteurs et les partenaires de l’écosystème du numérique au Bénin. La semaine du numérique se veut un creuset technologique où se font les débats sur les stratégies nécessaires pour le développement numérique du Bénin.
C’est aussi un espace d’échanges B2B, de partages d’expériences et d’émules à travers des panels et des keynotes, des ateliers et des masterclass thématiques, et des sessions de démonstrations. Plus de 1000 participants étaient à ce rendez-vous annuel qui rassemble aussi bien les acteurs de l’écosystème que le grand public. Pendant cinq jours, la SENUM a offert une plateforme unique pour découvrir d’une part les solutions numériques made in Bénin et d’autre part pour échanger, collaborer et partager l’expérience de professionnels venus des écosystèmes d’Afrique et d’Europe.
A l’ouverture des travaux, la Ministre du numérique et de la digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, a fait savoir que les technologies émergentes sont celles qui sont encore en phase de développement, en croissance ou en phase de maturité mais qui ont le potentiel de bouleverser les modèles existants et traditionnels. « Il est prouvé que plus nous explorons, plus nous testons, plus nous adoptons ces nouvelles technologies, plus nous sommes susceptibles d’y découvrir des usages adaptés à notre réalité ou qui pourront façonner notre avenir. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les technologies émergentes ne sont ni hors de notre portée, ni loin de nos préoccupations basiques. Elles pourraient constituer la clé de l’accélération de notre développement », se veut-elle rassurante.
Améliorer les prestations des services de l’Etat
Au nombre de ces technologies, l’industrie du gaming occupe une place de choix. Il y a également les technologies d’interface, la réalité virtuelle augmentée et l’Intelligence artificielle entre autres. « Quant à l’IA, précise Aurelie Adam Soulé Zoumarou, elle peut permettre d’améliorer les prestations de services de l’Etat en automatisant des tâches répétitives, ce qui permet aux agents publics de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. » Exemple ChatGPT.bj, un agent conversationnel initié par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN).
Pour elle, la 5G qui est porteuse de perspectives intéressantes pour la connectivité et les usages du numérique. Les tests expérimentaux sont en cours sous la supervision de l’Arcep Bénin auprès des trois opérateurs de réseaux mobile. Ce qui rassure d’un lancement des services dans les mois à venir. Plusieurs chantiers sont prévus pour 2024. « L’étude et l’exécution des travaux nécessaires à l’intégration de ces technologies dans notre plateforme nationale tels que le portail national des e-services, la plateforme nationale d’interopérabilité, la plateforme e-résultats, etc. sont en cours », ajoute-elle.
Face à tous ces défis, notamment ceux des données qui représentent à cette équipe le nouvel or noir, la Ministre demeure ferme dans sa conviction. Celle selon laquelle « la transformation numérique des Etats est bien plus qu’un simple choix : c’est une nécessité pour rester compétitif à l’échelle mondiale. Nos Etats sont confrontés à de grands défis que les technologies émergent peuvent aider à relever tout en anticipant sur la nécessité de garantir la cybersécurité et de lutter contre la cybercriminalité. Et l’une des clés pour une transformation numérique réussie, c’est collaboration. Nous croyons au fait que le gouvernement, le secteur privé, les universités, les startups et la société civile doivent travailler ensemble pour créer un écosystème favorable et ouvert à l’innovation. »