(CIO Mag) – Comme plusieurs pays dans le monde, le Sénégal mène entièrement et pleinement la lutte contre le Coronavirus. La pandémie qui a gagné le monde n’a pas épargné ce pays d’Afrique de l’Ouest qui vient d’enregistrer son 27e cas confirmé pendant que Dakar en a guéri deux déjà. Et pour mieux organiser la riposte, le gouvernement ne badine plus avec les manipulateurs notamment sur les réseaux sociaux et les plaisantins. Le communicateur traditionnel Abdoulaye Mbaye Pèkh (photo) a été convoqué par la section de recherches de la Gendarmerie pour avoir soutenu que la maladie n’existait pas à Touba alors qu’elle y a fait pas moins de 17 cas causés par un migrant revenu d’Italie. Au sortir de cette audition, le griot qui change complètement de version s’engage à se mettre aux côtés des autorités pour sensibiliser davantage les populations.
La diffusion de fausses nouvelles sévèrement punie par la loi
La publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses est puni d’un emprisonnement d’un à trois ans lorsque la publication, diffusion, la divulgation, la reproduction aura porté atteinte au moral de la population ou jeté le discrédit sur les institutions publiques”, précise l’avocat Me Bamba Cissé, en se fondant sur l’article 255 du code pénal. Le ministère de la santé en charge de l’organisation de la riposte soutient qu’il ne va tolérer aucune action allant dans le sens de semer le troubler dans la tête des Sénégalais au moment où l’Etat est debout pour faire face à la pandémie. Déja, l’aéroport Blaise Diagne de Diass a été fermé à plusieurs pays dont la France, l’Italie, la Belgique, l’Espagne.
Les TIC pour passer la bonne information et assurer les alternatives
Dans un Sénégal où la pluspart des citoyens disposent de plus d’un Smartphone, le ministère de la santé cible les populations en leur adressant des SMS du genre “Pour tousser, éternuer, se moucher, utilisez un mouchoir à jeter dans une poubelle ou toussez, éternuez dans le creux du coude”. Seulement, c’est une sensibilisation en Français pour une population dont la majorité est illettrée, décrypte un fin spécialiste de la communication par messagerie qui dit avoir fait la remarquer aux services de Abdoulaye Diouf Sarr en charge du département de la santé en remplacement du Professeur Awa Marie Coll Seck, une grande spécialiste des maladies infectieuses et titulaire un temps de la chaire dédiée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Par ailleurs, toutes les initiatives éducation digitales s’activent pour apporter leurs contributions aux élèves envoyés de force en “vacances” pour trois semaines, le temps que la situation change.
Elimane, Dakar