L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a annoncé ce week-end, dans un communiqué, l’octroi officiel d’une licence de réseau et de services de télécommunications à Starlink DRC S.A., filiale congolaise de l’entreprise américaine SpaceX. Cette autorisation pourrait marquer une avancée significative dans la stratégie de réduction de la fracture numérique en République démocratique du Congo, pays où l’accès à Internet reste encore largement limité.
(Cio Mag) – Cette décision constitue un revirement important par rapport à la position adoptée en mars 2024. À cette époque, l’ARPTC affirmait que Starlink ne détenait « aucun titre d’exploitation » et considérait comme illégale la commercialisation de ses équipements et l’utilisation de son réseau. Depuis lors, les relations entre les autorités congolaises et l’opérateur satellitaire ont évolué.
En marge du Sommet mondial sur le numérique à Washington, le ministre congolais des postes, télécommunications et du numérique, Augustin Kibassa Maliba, s’est entretenu avec des représentants de Starlink. Selon des sources proches du ministère, ces échanges ont permis de discuter de « l’intégration du réseau satellitaire en RDC et des défis à relever pour assurer une couverture efficace sur l’ensemble du territoire ».
Rapprochement entre la RDC et les USA
Avec plus de 6 000 satellites en orbite, Starlink exploite aujourd’hui la plus grande constellation satellitaire au monde, fournissant un Internet haut débit à faible latence dans plusieurs pays, notamment au Burundi voisin. L’arrivée officielle de l’entreprise américaine est accueillie favorablement par de nombreux observateurs, qui y voient une étape clé vers l’inclusion numérique, en particulier dans les zones rurales et enclavées du pays.
Selon les derniers chiffres de l’ARPTC, le taux de pénétration de l’Internet en RDC reste faible, à 32,3 %, ce qui illustre l’urgence de solutions innovantes pour connecter les populations. L’installation de Starlink vient ainsi renforcer les efforts du gouvernement congolais en matière de transformation numérique, tout en s’inscrivant dans un contexte de rapprochement stratégique avec l’administration Trump.
