SUP’PTIC Business Academy : le Cameroun se dote d’un incubateur des startups

  • 20 février 2019
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(CIO Mag) – Installé dans un espace dédié, Jean-Claude Guyot peaufine les termes de référence de son projet. Promoteur du projet e-Gaz, il discute dans un coin avec d’autres entrepreneurs sur des stratégies de levée de fonds. L’espace a été mis à sa disposition par les pouvoirs publics, à travers l’incubateur SUP’PTIC Business Academy (SBA). Il s’agit du premier incubateur public dédié aux Tech entrepreneurs. L’incubateur, logé au sein de l’infrastructure à clé publique (PKI) de Yaoundé, a été inauguré par la ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

SBA s’inscrit en droite ligne de la volonté du gouvernement camerounais de développer l’économie numérique perçue aujourd’hui comme un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité des entreprises et des Etats. « Les résultats que nous attendons de SBA, c’est d’avoir des entreprises. C’est un incubateur qui encadre les jeunes porteurs de projets numériques pour qu’ils soient maturés et arrivent au niveau de l’entreprise numérique », a indiqué la ministre des Postes et Télécommunications.

SBA va offrir un écosystème adéquat aux apprenants pour qu’ils puissent s’exprimer. De manière pratique, ses activités vont porter sur des conférences, des sessions de coaching, de mentoring, etc. L’objectif étant d’outiller les incubés afin qu’ils puissent, à terme, s’installer en tant qu’entrepreneurs et devenir à la fois créateurs d’emplois et de richesses.

La capacité actuelle de SUP’PTIC Business Academy est de 30 incubés. Au fur et à mesure, cette capacité va s’accroître pour atteindre le niveau des incubateurs internationaux, comme la Station F en France dotée d’une capacité d’accueil de 3 000 startups par an. Pour la première cuvée, 28 startuppeurs ont été retenus.  L’incubateur dispose d’un espace de co-working permettant de recevoir tous les incubés en phase d’initiation, d’un laboratoire de fabrication de composants électroniques, d’un site d’hébergement des applications, d’une liaison spécialisée Internet à fibre optique et à haut débit, de deux ateliers et des bureaux. Pour la période 2018/2019, les axes prioritaires de l’incubateur vont porter sur l’accompagnement des incubés sélectionnés afin que, dans les douze mois à venir, les premiers résultats innovants soient visibles.

Ensuite, les responsables de SBA comptent mettre un accent sur la visibilité de l’incubateur. Toute chose qui passe par l’établissement de partenariats nationaux et internationaux. « Ce qui va nous permettre de mettre en place une boutique des applications pour créer un marché national des applications. Après, nous allons effectivement créer les premières startups. Une mise en pépinière va suivre et à la fin de ce plan, nous allons créer les Challenges Innov », renseigne Théophile Abéga Moussa, le chef du centre SBA.

Il ajoute que cet espace accueille des experts, des entrepreneurs, des mentors, des coachs qui viennent accompagner et encadrer tous les incubés. Durant leur séjour à l’incubation, les jeunes porteurs de projets vont suivre des conférences, des séminaires mais aussi des séances de formation. Il y aura aussi une assistance administrative, car au centre SBA l’incubé est déjà considéré quasiment comme un entrepreneur. « Nous mettons donc à sa disposition un desk et la possibilité de recevoir des coups de fils et potentiels clients qui viendront vers lui. La SBA, lors de son déploiement ira également à la recherche des partenaires privés et financiers pour l’atteinte de ses objectifs », détaille Théophile Abéga Moussa.

Directeur de SUP’PTIC, Félix Watching ajoute : « Ce centre est la traduction par les faits de la volonté du chef de l’État Paul Biya d’apporter son soutien aux jeunes entrepreneurs camerounais dans le domaine de l’innovation technologique. C’est un incubateur de référence, une vitrine nationale pour les TIC et dans la sous-région Afrique centrale. Cette cérémonie d’inauguration marque le début effectif du processus d’incubation au bout duquel sortiront de véritables entreprises viables et à la pointe des TIC. »

Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun

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