(Cio Mag) – Dans le dernier rapport intitulé “La course contre la montre pour un développement plus intelligent” publié par l’Unesco, jeudi 11 février 2021, les trois pays du Maghreb brillent dans le classement avec les plus forts taux de représentation de femmes parmi les diplômés en ingénierie.
L’Algérie en tête d’affiche de la parité dans le numérique
Fixant la moyenne mondiale à 28%, le rapport illustre une dynamique particulière dans les pays de la région. En Algérie, la parité est presque parfaite avec 48,5% de femmes diplômées en ingénierie. Et avec 44,2% Tunisie et 42,2% au Maroc, le Maghreb se positionne dans la tranche la plus élevée dans le monde, devançant de grandes nations : 26,1% pour la France, 20,4% pour les Etats-Unis, 19,7% pour le Canada et même 14% pour le Japon.
Selon ledit rapport, le score de 28% à l’échelle mondiale présage que « les femmes risquent de rater le coche des emplois de demain ». Une situation qui pourrait, selon Audrey Azoulay, produire un impact social dramatique. Pour la directrice générale de l’UNESCO, « les femmes doivent savoir qu’elles peuvent exceller dans la science, la technologie… et qu’elles ont le droit de participer au progrès scientifique ».
En dépit de l’importance de ces chiffres, l’enjeu reste tout de même d’étendre cette dynamique dans le monde professionnel, dans lequel les femmes sont encore pénalisées à plus d’un égard. Notamment en matière de rémunération et d’équilibre entre travail et vie de famille.
L’Afrique en retard par rapport au reste du monde
Bien que faisant partie de l’Afrique, cette avancée maghrébine ne traduit pas la réalité de l’ensemble des pays du continent. Selon le même rapport, la grande majorité des pays présentant les plus faibles proportions de chercheuses dans les domaines de l’ingénierie et de la technologie se situent en Afrique, à l’exception notable du Japon. Pour expliquer ce constat, le rapport cite parmi les aspects de ce retard des difficultés liées, entre autres, aux structures sociales, l’accès aux financements et la mobilité. Dans ce sens, le rapport est revenu sur une enquête effectuée auprès de 7513 scientifiques africains, qui a révélé que le domaine de l’ingénierie et des technologies appliquées était celui où l’on observait le plus important écart de mobilité entre hommes et femmes.
Zakaria Gallouch