En marge de l’atelier de formation sous régional organisé du 6 au 8 février 2018 à Brazzaville sur l’impression 3D, Jean KLINZING et Austin QUINN, tous deux spécialistes en impression 3D ont répondu aux questions de CIO Mag sur l’introduction de cette technologie au Congo.
CIO Mag : C’est la première fois que la formation sur la 3D est faite au Congo ?
Bien sûr, dans notre cas, mais nous avons formé en Ethiopie et au Nigeria. En d’autres termes, la République du Congo est le premier pays de la sous-région de l’Afrique centrale à bénéficier de cette formation.
Quels sont les avantages de cette formation sur la 3D ?
Ce que nous apportons en 3 jours en République du Congo, est une importance capitale ; c’est de renforcer les capacités des participants venus du Congo et de la sous-région de l’Afrique centrale sur l’utilisation de la technologie 3D, de manière à être appliquée dans la recherche médicale en particulier et en science en général. Durant 3 jours, les participants vont apprendre la conception des différents objets selon leurs propres modèles, pour ainsi les adapter par apport aux besoins, l’impression, enfin le téléchargement des objets conçus.
En dehors de la recherche médicale, qu’en est-il de l’utilisation du 3D dans d’autres secteurs ?
La technologie 3D peut être utilisée dans tous les domaines, néanmoins nous sommes ici dans le cadre de la recherche médicale ; on peut l’utiliser aussi pour aider les patients dans les centres hospitaliers, en milieu académique plus précisément dans une salle de classe, donner une leçon spécifique sur l’anatomie.
La 3D est appliqué en science, en médecine, comme nous l’avons dit en amont, nous avons des étudiants qui sont des ingénieurs, très intéressés à la conception et la production des concepts ou modèles éducationnels.
Dans quelle mesure les apprenants peuvent-ils tirer profit de cette formation et en faire bon usage des enseignements reçus dans leur domaine de recherche respectif ?
Tout dépend des applications qu’ils vont utiliser avec l’imprimante 3D. Il y a ici des participants qui vont en faire usage dans la médecine, l’éducation ; l’idée est de former les personnes capables d’utiliser la 3D dans tous les domaines et faire de la République du Congo un centre sous régional concernant la formation en technologie 3D pour les générations à venir. L’un des buts visés par cet atelier, c’est de transmettre des connaissances approfondies en matière d’impression 3D, et de la production des modèles en termes de maquettes. Le souhait est que les participants soient capables de former les autres, d’ailleurs la séance d’aujourd’hui a été une preuve ; les apprenants ont fabriqué des objets sans l’assistance des formateurs.
Quelle est l’importance de numériser la recherche médicale en République du Congo ?
Je pense qu’il est plus qu’important d’introduire le numérique dans tous les domaines mais dans le cas de la recherche médicale, cette transition doit se faire selon les règles de l’art de manière à ne pas impacter la qualité de la recherche. Parce que la numérisation entraine la facilité ; par exemple si un étudiant produit ou conçoit un outil médical à l’aide de la 3D, cette application peut être facilement téléchargée en ligne et tout le monde peut avoir accès. Or si cela a été fait dans un garage mécanique, personne n’aura accès, alors que sur le Net tout le monde peut répliquer pour le maintien et la continuité de l’activité scientifique.
Propos recueillie par Pross Ferdy