La 7e édition du Salon monétique régional du GIM-UEMOA, placé sous le thème « Transformation des paiements vers un modèle « Ecosystème centrique », s’est ouverte ce jeudi à Dakar.
(Cio Mag) -Dans son discours d’ouverture, Minayegnan Coulibaly, Directeur général du GIM-UEMOA est longuement revenus sur les mutations qui sont en train de s’opérer dans le secteur bancaire avec le numérique. C’est pourquoi dit-il, cette rencontre pose les jalons de la construction d’un écosystème des Paiements de plus en plus digitalisé et sans cash. « Notre défi pour les années à venir est celui d’une démarche inclusive menant à la réduction de l’usage du cash d’une part et à la massification des transactions portée par l’expansion des usages digitaux, d’autre part », a-t-il dit d’emblée.
Poursuivant, il estime que l’année 2020 a vu le secteur du commerce en ligne, par exemple, connaitre une montée vertigineuse. Ce qui lui fait dire que le paiement sans contact, sous toutes ses formes, est passé de la commodité à la nécessité. « Les consommateurs, s’ils ont moins dépensé dans l’ensemble, ont davantage acheté en ligne et, de ce fait, utilisé le paiement électronique. La crise économique et sanitaire a contraint toutes les entreprises à accélérer leur transformation numérique et réinventer leurs métiers. Un levier important de cette transformation se joue dans le domaine du paiement », a-t-il souligné.
Des évolutions technologiques rapides qui appellent à ses yeux, « d’ouvrir une voie directe vers l’inclusion financière de tous, inclusion financière tant souhaitée en zone UEMOA, à travers les différents thèmes abordés lors de ce salon ».
Cependant, même si l’écosystème des paiements de l’UEMOA connait de profondes mutations, avec le plébiscite du porte-monnaie électronique par les consommateurs notamment, M. Coulibaly estime que « l’écosystème existant est structuré en silos (le silo compte bancaire/carte de débit, le silo mobile money, le silo carte prépayée).
Cette structuration induit une expérience client incomplète et encore très orientée vers le cash », a-t-il relativisé. Ceci, malgré « des tentatives de décloisonnement entre les différents silos, notamment pour les opérations de rechargement et pour le développement des points d’acceptation ». Pour répondre à cette situation, le Gim-Uemoa estime « nécessaire de faciliter, catalyser et fédérer un écosystème ouvert de paiement de l’Uemoa baptisé « GIMpay » ».
Le Gimpay pour catalyser l’expérience client
Dans le détail, explique le Dg du Gim-Uemoa, l’objectif avec le GIMpay est de faciliter, catalyser une expérience client augmentée, de massifier les transactions émises via une unification des méthodes/moyens de paiement disponibles. « L’écosystème « GIMpay » est un chantier structurant, tant au plan interne qu’au plan externe. Il se construit, dans le temps, à travers des partenariats. « L’architecture technologique du GIM-UEMOA doit évoluer vers davantage d’industrialisation, afin d’induire une excellence opérationnelle perceptible par les membres, les clients et les consommateurs, une accélération de la mise sur le marché, de nouveaux produits et services en mutualisant nos ressources avec celles de nos partenaires, contributeurs tiers de l’écosystème GIMpay », a dit M. Coulibaly. Selon lui, c’est au prix de cette créativité et des innovations qui suivront, qu’il sera possible « de donner à notre système de paiement régional d’exprimer son plein potentiel, et partant, d’accompagner les politiques d’intégration économique de l’Uemoa, visant notamment l’inclusion financière. « J’appelle l’ensemble des acteurs (Banques, Microfinances, Etablissements de Monnaie Electronique, Fintech, les réseaux internationaux, les fournisseurs de technologies et autres institutions financières) à rejoindre l’écosystème ouvert GIMpay », a-t-il insisté.