(CIO Mag) – C’est une opération de taille dans le secteur du e-paiement en Europe. Le français Wordline a annoncé début février le rachat d’Ingénico, une opération à 7,8 milliards d’euros. Objectif : permettre aux deux entités de mieux adresser un marché concurrencé par le développement du mobile. Wordline, championne du traitement des transactions, a fait un choix stratégique en se rapprochant d’un fabriquant de terminaux.
Wordline et Ingénico, à eux deux, s’assurent d’être présents sur toute la chaîne de la transaction. Pour un marché dont les prévisions annoncent de fortes croissances dans les années à venir, l’investissement en valait la peine. C’est aussi pour Wordline une question de positionnement face à la concurrence extérieure (américaine et asiatique notamment). Avec la digitalisation en cours partout au monde, l’e-payement reste au cœur de l’e-commerce, lui-même promis à de beaux jours. Selon de récentes études, le secteur du paiement électronique atteindra 2.400 milliards de dollars dans 7 ans.
L’opération a reçu le soutien des actionnaires de référence des deux groupes, dont Atos, qui a recomment vendu la plupart de ses actions Worldline. Ce dernier devait donc se trouver un allié stratégique. Ingénico apportera ainsi de la fraicheur aux ressources financières de Wordline ; avec ces 3,4 milliards d’euros en 2019, Ingénico a une part de marché non-négligeable dans le secteur. A en croire les estimations, une fois ensemble, les deux entités devront peser 20 milliards d’euros. Ce qui devrait leur permettre de devenir la 4ème force mondiale de l’e-payement.
Souleyman Tobias