Agriculture numérique : l’OCDE publie un rapport sur les usages

agritech

Dans un rapport publié en avril 2022, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) met en lumière les technologies les plus avancées dans l’Agritech. L’étude est menée sur la base de données scientifiques et publications des pays membres de l’organisation. De ce rapport, l’OCDE tire une conclusion en quatre (4) points.

(Cio mag) – « La numérisation offre la possibilité d’aider à relever les défis de productivité, de durabilité et de résilience », confirme l’étude de l’OCDE. Selon l’étude, il existe des données tangibles sur l’impact de l’utilisation des technologies dans les cultures en rangs, mais moins en ce qui concerne leur utilisation dans l’élevage (pour les bétails notamment) et dans les cultures spécialisées.

Selon l’OCDE, le ralentissement du développement des technologies dans les secteurs identifiés est lié aux coûts des investissements, à la pertinence des choix, à la méfiance vis-à-vis des algorithmes et donc au risque technologique entre autres. L’organisation appelle les gouvernements nationaux à s’impliquer davantage dans le développement des technologies agricoles. Ceci, en agissant sur les investissements, la formation, la facilitation de la transmission et du partage des données ou encore en promouvant des marchés concurrentiels.

Quatre points essentiels

Au terme de son étude, l’OCDE retient quatre (4) points clés pour booster l’agritech partout dans le monde. Premièrement, l’organisation note que « l’utilisation des technologies de précision dans les cultures en rangs a augmenté depuis le début des années 2000 ». Cependant leur adoption varie selon l’année, la technologie et la culture. Aussi, reconnait-elle que faute données suffisantes, il est difficile d’estimer la tendance dans plusieurs pays, outre l’Amérique et l’Europe. C’est dire que l’Agritech dans le monde dispose encore de peu de données disponibles.

Deuxièmement, l’étude révèle que « les technologies numériques commencent à être utilisées pour l’élevage et les cultures de spécialité, bien que de nombreux outils restent au stade de développement de pré-commercialisation ». En troisième point, l’OCDE insiste sur les avantages de la productivité, de la durabilité et de la résilience des exploitations grâce à la numérisation. Ces avantages ont été bien documentés pour les fermes commerciales de cultures en rangs dans plusieurs pays. En ce qui concerne les technologies pour l’élevage et les cultures spécialisées, il ressort aussi de manière générale, des augmentations de productivité, avec une réduction du travail manuel.

Pour finir, l’étude montre que les obstacles pour le développement des technologies agricoles résident, entre autres dans les coûts d’investissement encore élevés (coût initial et de maintenance). A cela s’ajoute les compétences et les méfiances.

Que faire ?

Comme piste de solutions, l’OCDE invitent les décideurs à travailler sur les différents freins identifiés. Il s’agit de produire de meilleures informations sur les avantages des différentes technologies agricoles. L’objectif est de mieux éclairer les prises de décisions, tant pour les agriculteurs que pour les investisseurs et décideurs eux-mêmes. Pour y arriver, l’organisation préconise des enquêtes plus poussées auprès d’un plus grand échantillon d’agriculteurs.

Les gouvernants sont aussi invités à promouvoir les innovations numériques et à faciliter la vulgarisation des connaissances. En outre, ils sont appelés à faciliter l’accès aux ‘’intrants technologiques’’. A cela, s’ajoute la sensibilisation et la formation de mains d’œuvres qualifiés à l’utilisation des technologies agricoles. Le but étant de les démystifier auprès des agriculteurs encore retissant.  

Lire le rapport complet ici

Souleyman Tobias

Journaliste multimédia. L’Opendata, la transformation digitale et la cybersécurité retiennent particulièrement mon attention. Je suis correspondant de Cio mag au Togo.

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