GVG appelle les autorités à s’emparer de l’analyse du Big data

Dans le contexte de crise sanitaire et économique actuel, la régulation et la sécurisation des secteurs télécoms et Fintech apparaissent plus importants que jamais. Face à ce constat, Global Voice Group (GVG), fournisseur mondial de solutions TIC et Regtech pour les gouvernements et les organismes de réglementation, a organisé le 27 octobre un webinaire sur le thème « La réglementation par le biais du Big data ».

Croissance exponentielle des flux de données, sources toujours plus nombreuses, pénurie d’espace de stockage, manque d’expertises pour l’analyse et l’interprétation de ces informations… L’exploitation du Big data se heurte à divers obstacles. Alors que l’évolution de la pandémie de Covid confirme que le recours aux outils numériques ira crescendo, GVG a souhaité attirer l’attention des décideurs sur l’urgence d’adapter et de renforcer les systèmes de régulation des échanges voix et données et des transactions dématérialisées en organisant un webinaire qui a réuni 70 participants issus de 23 pays, le 27 octobre dernier.

Au cœur des échanges : le rôle clé des régulateurs pour promouvoir l’économie numérique et mettre en place un environnement adapté, reposant sur des solutions liées au Big data, seules à même de permettre de contrôler le respect des règles. « Face à l’explosion du volume de données, qui a atteint 44 trillions de gigabites, tout l’enjeu est d’extraire de la valeur de cette masse gigantesque de données brutes », a d’emblée relevé Daryl Bhana, VP Ventes et Stratégie de GVG. C’est là qu’interviennent ses outils, permettant d’extraire des métadonnées à partir des flux numériques et de fournir aux autorités des éléments d’analyse fiables et en temps réel, exploitables pour la prise de décision.

Données fiables et décisions pertinentes

Les suites Visio Revenue et Fin-X, respectivement dédiées à la supervision des flux voix et données et à celle des transactions dématérialisées, permettent de collecter et analyser des données anonymisées, au service des décideurs. Huit milliards de transactions quotidiennes sont ainsi analysées, donnant aux autorités les moyens de s’attaquer à certains problèmes tels que la fraude téléphonique, le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

« Avec des outils reposant sur l’analyse du Big data en temps réel, il est désormais possible de disposer d’un cadre réglementaire élaboré à partir de ces données, plutôt que de l’élaborer avec des objectifs théoriques. Le fait de disposer de données fiables permet de prendre des décisions pertinentes et évite de manœuvrer à l’aveugle. Sans le recours aux données, des décisions vont être prises et perdurer alors qu’elles auraient dû être adaptées. Le recours au Big data permet de mesurer l’impact immédiat des décisions prises et de les ajuster pour optimiser leurs retombées », analyse Patrick Nyirishema, Directeur général de l’autorité de régulation du Rwanda, qui a noué un partenariat avec GVG il y a sept ans.

Former et sensibiliser au plus haut niveau

Un constat qui soulève la question de la protection des données et du chemin à parcourir pour y parvenir. « 29 pays africains sur 55 ont une réglementation spécifique sur la protection des données, et 9 autres sont en train d’y travailler. Mais seuls 14 pays sur 29 sont dotés d’une autorité de protection des données avec un mandat clairement établi et des ressources budgétaires », indique Lacina Koné, Directeur général de l’Alliance Smart Africa. Ce dernier appelle à une réforme urgente du rôle des régulateurs. « Les cadres réglementaires régissant cet écosystème ont été élaborés il y a bientôt vingt ans, dans un tout autre contexte. A l’époque, la transformation numérique était vue comme ‘telco centric’, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. » Et de citer l’exemple du Rwanda, « dont le développement repose sur une économie basée sur la connaissance. C’est un exemple que doivent suivre le reste des pays africains ».

Au-delà de l’urgence de la réforme, Lacina Koné insiste sur l’importance de la formation et de la sensibilisation au plus haut niveau à l’usage du Big data « afin que les décideurs prennent conscience que le recours au Big data peut contribuer à développer d’autres secteurs. Une fois ce principe intégré, tout le reste en découlera. »

 

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