4 Camerounais sur 5 n’utilisent pas Internet

  • 7 mai 2017
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D’après une étude réalisée dans 15 pays africains par le site de vente en ligne Jumia, l’on peut dire que le Cameroun accuse un retard dans les Techniques de l’Information et de la Communication (TIC).

(CIO Mag) – C’est aussi le même constat fait par le Dr. Pierre François Kamanou, Directeur Général de GTS-Infotel qui nous a accordé une interview publiée le 1er mai 2017 sur notre site. En ces termes : « Le secteur de l’Internet reste encore fortement en deçà de son potentiel au Cameroun ». Et l’on se pose bien la question de savoir, qu’est-ce qui coince, pourquoi le Cameroun est la traîne et enregistre le taux le plus faible alors qu’il regorge bien de talents et de structures en la matière ? Le président Paul Biya l’a si bien relevé dans son message à la nation le 31 décembre 2015 : « Il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’économie numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance en plus d’être une véritable niche d’emplois pour notre jeunesse. Nous pouvons en tirer avantage pleinement ». A qui donc la responsabilité ? Nous allons avec les experts explorer cette décroissance, ce retard, cette baisse très en dessous de la moyenne africaine ou ce manque d’engouement des camerounais à épouser Internet et se l’approprié au quotidien.

Le taux de 21% comparé aux 18% de pénétration à travers l’Afrique, prouve que le pays de Paul Biya continue d’ouvrir la voie à l’innovation. Mais il est bien faible si l’on le compare aux pays comme la Côte-d’Ivoire et le Sénégal, où le taux de pénétration est respectivement de 35% et 44% selon une étude réalisée dans 15 pays africains par ce groupe Jumia, site de vente en ligne. Ces pays notamment l’Algérie, le Nigeria, la Tunisie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Mozambique, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie et le Sénégal, représentent plus de 80% total de l’Afrique.

A l’inverse d’Internet, la téléphonie mobile confirme sa tendance haussière avec un parc avoisinant les 19,46 millions d’abonnés mobiles en fin 2016. Ce qui correspond à un taux de pénétration de 80% d’abonnés au Cameroun, pour 80% en Afrique soit 963 millions de souscription. « Aujourd’hui, la possibilité de naviguer sur internet est la plus recherchée lors de l’achat d’un téléphone mobile, les camerounais sont de plus en plus connectés sur leurs téléphones », conclut le rapport donc les principales sources de données sont Jumia, GSMA Mobile Report 2017, etc. le taux de pénétration d’utilisateurs Internet sur mobile est de 16% au Cameroun en 2016, contre 28% pour l’ensemble des pays pris en compte dans cette étude. Ce taux va passer à 39% d’ici 2020, nous apprend Roland Deheere, Country Manager du groupe Jumia au Cameroun. Concernant les Smartphones, le taux d’utilisateurs a été de 28% en fin 2016, et les analystes prévoient environ 55% à l’horizon 2020. Soulignons que la hausse et la diversité de l’offre des fabricants de Smartphones est la clé de cette notoriété auprès des consommateurs. Ces derniers ont fourni un large choix d’appareils, particulièrement adaptés aux besoins et de préférence des clients avec des prix accessibles à tous les budgets. Surtout que sur le marché, il existe aussi, en dehors des Smartphones, des téléphones basiques ou de première génération qui n’offrent qu’aux utilisateurs les simples appels, des envois des SMS ou encore écouter la radio.

Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun

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