(CIO MAG) – Le Cameroun n’est pas un exemple en termes de pénétration de l’Internet ou des services de télécommunications. Les données fournies par les autorités le démontrent à suffisance. En l’occurrence, l’audit gouvernemental publié par le ministère des Postes et télécommunications le 27 octobre 2017. Il estime à 1,6 l’indice de couverture 3G à Yaoundé, 2,1 pour la ville de Douala et 2,6 dans les autres villes.
Bien en-dessous des 3,5 points de performance moyenne réalisée dans les pays africains tels que le Gabon, le Nigeria, le Maroc et l’Égypte. La norme moyenne acceptée sur le plan international s’élevant à 3,8. La Banque mondiale dans son dernier Rapport sur le secteur des TIC au Cameroun, fustigeait déjà un faible développement du service des contenus et des services basés sur les TIC.
Le Cameroun est loin derrière les pays tels que le Sénégal, le Gabon, ou le Ghana en termes de taux de pénétration du haut-débit mobile, constate l’institution de Bretton Wood qui déplorait par la même occasion le faible taux d’accès à l’internet haut débit par les ménages et les entreprises, entrainant une faible culture de l’usage des TIC et des tarifs de détails encore élevés.
La Banque mondiale est rejointe par le World Economic Forum (WEF) qui produit chaque année l’indice de préparation au réseau (NRI). Ce dernier rapport classe le Cameroun au 126e rang mondial sur les 143 pays évalués en 2015. Selon cette instance, la contre-performance à trois facteurs : le faible développement des infrastructures, le faible usage des TIC par les individus et les montants peu abordables des services de communication.
Pour éviter désormais d’être le dernier de la classe, le gouvernement de Paul Biya met tout en œuvre pour que les Camerounais, depuis la souche familiale, se familiarisent avec les outils informatiques.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun